Munshy fait du hardcore-trip-hop, ça ne veut à priori rien dire, ça n'évoque rien, et pourtant c'est bien ce qui se détache à l'écoute de Munshy. Une voix qui part en hardcore primal, mais qui peut également se recroquevillée en un chant poignant et mélodique. Des guitares à la fois saturées, et d'une manière duale, claire et subtiles sur certains morceaux. Une batterie et un beat tout aussi ambivalent, reflètant le caractère double de Munshy. A la fois bercé par des influences comme Korn et Rage Against The Machine, le côté trip-hop apporté par Björk et Portishead fait de Munshy un bouillon sonore formidable, une saveur aigre-douce originale.
L'histoire de Munshy commence avec la rencontre de Faustine au chant et Ishan à la guitare, le côté trip-hop de Munshy, avec Sébastien à la guitare et Sylvain à la batterie, le côté hardcore, le groupe se trouve sur une base solide. Le groupe se complète par la suite avec Christophe, le bassiste. La formation fait alors ses débuts sur la scène underground hardcore française, et fait notamment la première partie de Oversoul.
Munie d'une première démo maison, Munshy parcours les salles de France et revient en force avec une deuxième démo Liberate.
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Liens pour Munshy
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Munshy / Chronique EP > Liberate
Munshy revient avec une démo 4 titres à fort potentiel, munie d'une jolie pochette et d'un mixage qui met en valeur sa magie indéniable. 3 nouveaux titres pour Liberate, cette nouvelle mouture de Munshy risque de faire basculer des coeurs dans les chaumières.
"Nightmares" trouve ici un son moins faible que sur la précédente démo, les guitares sonnent fort, les chuchotements sont ciselés doucement à la pointe d'une guitare et le refrain propulse une vague de décibels, un déchainement binaire simple et efficace contrastant avec le déhanchement du couplet, une basse chaloupée sur une batterie syncopée.
Titre éponyme de la démo, "Liberate" est une petite perle à la composition magistrale, la douce voix de Faustine se glisse dans des broderie d'accords. Une petite réserve sur l'accent des suburbs de Chicago des années 30, mais que l'intelligence du titre fait vite oublier. Munshy réussit encore sur ce titre à faire apparaître toute une atmosphère un peu décalé, comme sur "Condemmed" présent sur la démo précédente, des volutes bleues de fumées montent doucement, une guitare jazz dans un coin du bar, extraordinaire. Atmosphère de revue de cabaret des années 30 qui se trouve encore plus détaillée sur "Liberate II", d'ambiance très trip-hop.
La surprise est peut-être pour ce "On In" d'anthologie, breaks, interrogations, ponts d'arc-en-ciels, une voix chaude et ronde qui s'insinue lentement, les guitares construisent le titre avec méticulosité pour exploser sur un refrain massif jouant avec les silences, reléguant certains titres métal au niveau du bac à sable, décidement ce "Liberate" réserve bien des suprises. Munshy se situe décidement loin des carcans préformatés et oeuvre dans son univers peuplé de papilons et de nuages violets. Finalement la meilleure façon de se faire un avis sur Munshy est encore de vite aller l'écouter.
Munshy / Chronique EP > Munshy
Premier jet pour Munshy et son mélange fusionnel de trip-hop et de hardcore, 5 titres à fleur de peau, 5 titres oscillant entre la primalité du hardcore et l'instrospection du trip-hop, 5 titres magiques.
"Bitch" commence les hostilités, le mot n'est pas trop fort, grosses guitares qui hurlent, une voix poussée, limite criarde, mais rien à voir avec Kittie, les guitares sont néammoins subtiles, harmoniques à l'appui, la batterie tappe tant qu'elle peut, le chant s'énerve encore plus, le hardcore se met à parler avec violence, break silencieux, -Come on guy-, c'est un déluge totalement métallique qui s'abât sans pitié, Faustine crie tant qu'elle peut; échos de guitare, qui résonne, s'efface devant une guitare faiblarde, peinant à marquer les temps, c'est délicieux, montée en puissance, la voix passe d'un hardcore à une subtilité presque jazzy, la chaleur coule doucement, le groove est d'une beauté sensuelle, le chant rebondit sur les accords de guitares, symphonie claire-obscure. Intro menée avec ubiquité, guitare mélodique accompagnée d'accords totalement saturés et d'une basse qui slappe, "Nightmares" enchaîne les passages radicalement opposés, mis bout à bout, patchwork sonore et kaléidoscope musical, le contraste n'est pas repoussant et s'enchaine même avec délicatesse, une basse seule poursuit, ouvrant pour une guitare frauduleuse s'échouant sur un silence, à peine troublée par une douce voix sussurée, peinée de troubler le silence, nappes d'accords frottés sur une guitare, la voix s'emporte, s'énerve pour lancer les guitares, la suite est un melting-pot de sonorités, de guitares, Led Zeppelin et Korn menés par une voix hardcore.
Morceau instrumental, entre Tricky, Portishead, et Shirley M, inspiration trip-hop, montage de bandes sonores, vieux films, ambiances crispées, stressés, noires, le beat commence, décalé, syncopé, se régularise à peine, vibre de toute son âme, de toute sa peine, "Punishment Park". Lentes notes égrainées une par une, avec douceur et fermeté, batterie langoureuse, échos lointains, les notes se déroulent en boucle, à peine troublé par une guitare adjacente de plus en plus oppressante, jets de vapeurs saturés, "Condemned" part sur des toms volubiles, une voix sûre d'elle, soupirante, guitares industrielles, la pression monte d'un cran, la voix gagne en profondeur, se livre un peu plus, l'ambiance devient aérienne, Pj Harvey avec une grosse basse tentaculaire derrière, le refrain synthétise toutes les énergies, un gimmick un peu trop Korn-Follow the Leader derrière, le bouquet final est hardcore à souhait, avalanche tribale, avant de réenchainer sur un ultime refrain. Morceau anthologique, "Awake" part sur une ambiance très jazzy, ambiance d'un petit club de jazz enfumé, embué, une guitare claire et subtile, une douce voix ronde et chaleureuse, sucrée, acidulée, -My so loving child-, le groove est léger mais prenant et s'épanoui en douceur, lentement, la voix devient poignante, les yeux se brouillent, sortez les mouchoirs, une trompette accentue l'ambiance si bien mise en place, -What's happen-, la voix prend toute son ampleur, avec son petit grain ennivrant lorsqu'elle monte dans les aigües, perle sonore d'une rare intensité, mise en valeur par une guitare vibrante, indispensable compagnon électrique, composante organique qui se révèle indissociable de l'atmosphère intense qui se développe ici.
Peut-être que Munshy a developpé son propre style, peut-être que l'énergie et les sentiments qu'ils fusionnent sont porteurs d'une puissance électrisante et ennivrante, Munshy à peut-être également besoin d'un peu plus de maturité musicale, mais le futur s'annonce prometteur.