Mugison est né en Islande durant l'année 76 pour ensuite poursuivre ses études à Londres pour y devenir producteur de disques. En 2003, il sort son premier album Lonely Mountain puis Niceland (une b.o de film) et Mugimama is the monkey music ? en 2004, album avec lequel il recoltera un petit succès et un award dédié à la musique islandaise. Les années suivantes, il enchaine les B.O (Little trip en 2005, Mýrin en 2007), un album chez Ipecac (Mugiboogie en 2008) et un album mi-live mi-rareté (Ítrekun en 2009).
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Mugison / Chronique LP > Mugiboogie
L'islandais Mugison est la preuve vivante qu'il ne suffit pas d'un réel talent et d'un label reconnu pour la qualité de ses sorties pour faire un buzz digne de ce nom. D'ailleurs en 2008, la sortie de Mugiboogie a été complétement inaperçue et/ou a bénéficié d'un maigrichon focus médiatique à coté de la plaque par des journalistes blasés : 6 sur 10 chez Pitchfork, c'te bonne blague pour un album qui frôle souvent le chef d'œuvre.
A label atypique, musique atypique et il est aisé d'imaginer que Mugiboogie n'est pas un disque tout à fait comme les autres. Première piste, premier fracas sonore avec "Mugiboogie", le titre éponyme : frontal mais avec beaucoup de groove, rythmé et lourd à la manière d'un Manson période Antichrist superstar, toutes guitares dehors... L'album commence merveilleusement bien mais le meilleur est à venir avec une autre facette du bonhomme : le songwriting délicat et racé comme le fabuleux "George Harrison" et sa dynamique doucereuse qui aurait surement réchauffé le petit cœur du Beatles disparu. Soulignons la qualité d'interprète du musicien qui excelle dans l'art d'électriser et d'ajouter de la tension dans un ensemble qui ne l'est pas toujours, "Jesus is a good name to moan" en est un bon exemple : le morceau envoie le bois mais pas tant que ça, c'est Mugison qui insuffle vocalement le truc qui fait que, un peu à la manière des grands vocalistes soul qui savaient enflammer les oreilles de l'auditeur... Puis ce solo Gilmourien qui explose après une montée savoureuse... Inconstablement un des grands moments de l'album. L'autre réussite de ce disque, c'est sa structure qui alterne morceau doux ("Deep breathing"), étape plus légère ("The animal") et titres lourds (fracassant"I'm alright et "Two thumb sucking son of a boyo" entre Manson et Tom Waits) donnant une diversité infaillible à Mugiboogie. Une identité mouvante et à la frontière de plein de courant, un songwriting solide et maitrisé, c'est plus qu'il n'en faut pour faire de Mugiboogie LA découverte de 2008. File donc réparer cette erreur chez ton disquaire indé' favori, il en est encore temps. Merci Mugison, merci Ipecac.
NdR : Comme souvent chez Ipecac, le digipack vaut son pesant d'endorphines pour les collectionneurs d'objet classieux...