Souvenez-vous, il y a quelques semaines Menfolk apparaissait sur W-Fenec et par la même occasion entrouvrait la porte du label Play/Rec. Cette fois, le label Danois fait son retour dans nos colonnes par l'intermédiaire d'un album de Mount Eerie, No flashlight. Car cet album a bien trouvé des soutiens sur son continent (américain) pour être distribué mais cela a été une autre paire de manches en ce qui concerne son exportation. Bref, Play/Rec a volé à sa rescousse et, en guise d'échange de bons procédés, l'artiste y a adjoint 4 pistes supplémentaires, portant la durée du disque à trois quarts d'heure.
Pour créer l'identité de Mount Eerie, Phil Elverum a choisi d'allier songwriting minimaliste ("No inside, no out") et low-fi ("In the bat's mouth") sans tourner le dos à d'autres perspectives plus toniques et inattendues. No flashlight est donc introduit par deux morceaux éthérés, avant que "The moan" ne vienne déchirer vigoureusement les embruns qui avaient déjà réussi à s'installer. L'auteur-compositeur pratique ainsi sur tout l'album, établissant de longs moments faussement monocordes (autant enclins à l'hypnotisme qu'à l'introspection) comme pour mieux les briser d'éclats de musique exotique ("The universe is shown"), de soubresauts noisy ("No flashlight") voire même de phases (post-)folk ("The air in the morning", "The intimacy of the world with the world"). Le grain qui recouvre No flashlight est, à l'image de son visuel, assez particulier. Ainsi, la trame est crépusculaire mais à travers celle-ci, quelques halos luminescents et points de lueur parviennent à transparaître, qu'ils soient agrémentés de chants diphoniques, de divers instruments ou de choeurs. Le résultat est semblable à des volutes chagrines mais pas si ténébreuses que cela, au fur et à mesure qu'elles se développent et que l'on y prête attention.
Si Phil Elverum, pardon, Mount Eerie décide de terminer sa réflexion par un questionnement, en l'occurrence "Where ?" (après s'être brillamment demandé "What ?" et "How ?"), on est en droit de se demander sur quels terrains chasse le bonhomme. Peut-être à la croisée de chemins incongrus comme ceux qui verraient se croiser (entre "(2 lakes)", "(2 mountains)" et "(2 moons)") le fantôme des Microphones (obligé !) avec Notwist et pourquoi pas un Jesu complètement organique. Seule certitude, Phil Elverum plane de toute son envergure sur Mount Eerie, nouvelle formation prometteuse dont on n'a plus qu'à se demander quand aura lieu (When ?) la nouvelle apparition.
Rock >
Mount Eerie : Chronique LP
No flashlight
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