Rock Rock > Motis

Biographie > Emmanuel e(s)t Motis

Motis est né de l'initiative d'Emmanuel Tissot, multi-instrumentiste et au background relativement éclectique (du rock progressif de Blue Moon, à la chanson des Wagons De Queue en passant par le jazz de Madjarocka ou le rock indépendant des Coprins). Seul, il travaille durant un an sur des chansons médiévales et le résultat verra le jour en 2000 et s'intitulera A chacun son graal. C'est donc le premier disque de Motis. Il s'associe ensuite à Rémy Diaz (batteur et percussionniste), également musiciens depuis plusieurs années au sein de diverses formations locales (Flying Ravachol, Art Of Oil And The Nazes, Titi Racoon, ...). Le duo donne alors plusieurs concerts à travers la France (aussi bien dans leur berceau qu'est le Haut-Jura qu'à la Journée Cactus Musiques dans l'Aube ou à Lyon avec Weepers Circus). Transversal dans son approche temporelle (lier musique du Moyen-Âge et moderne comme chanson, folk et rock, à des textes d'inspiration médiévale), le groupe n'hésite pas à employer une large gamme d'instruments : guitare, mandoline, bouzouki, cornemuse, taurus, batterie, grelots. Le groupe utilise aussi des instruments venus d'ailleurs comme tabla, derbouka, djembé ou gong. En 2001, Motis sort un deuxième album studio La fête des fous et Première veillée, un album live.
Puis, en 2003, le groupe participe à plusieurs festivals (Festival International de Musique Universitaire, Festival Massif Celtrad, Festival Interceltique de Lorient, ...), recrute Florent Tissot (le frère d'Emmanuel) à la flûte traversière et sort un deuxième album live Dansons (soit le quatrième opus du groupe).
L'année suivante, les jurassiens ont l'occasion de partager la scène avec Ange, groupe vénéré par les membres de Motis. C'est ainsi que La dame et le dragon, album live capté lors de la prestation de Motis en première partie de Ange le 19 mars. Toujours en 2004, le groupe signe sur le label Musea Records (distribution de King Crimson, Malicorne, Jethro Tull, ...) et publiera un nouvel opus studio Prince des hauteurs. L'album est très bien accueilli par la presse spécialisée (nationale et internationale) et sera même distribué au Japon en 2005. Le groupe part pour une tournée française tout en passant par la Suisse et la Belgique.
Durant le deuxième semestre 2006, le groupe enregistre à la maison un nouvel album studio (L'homme-loup), qui est masterisé au Studio Dyam et sort en janvier 2007 à nouveau chez Musea Records.

Motis / Chronique LP > L'homme-loup

Motis : L'homme-loup Au simple survol de la tracklist, ("Isengrin", "La dame et le dragon", "L'enchanteur", ...) on a confirmation que Motis poursuit l'exploration de ses thématiques préférées (et que leur pressbook est très bien ficelé). Et à l'écoute de L'homme-loup, on prend la pleine mesure de ce qu'est le "rock médiéval" du trio. Un trio qui, d'ailleurs, ne s'est pas privé de faire venir quelques invités pour jouer du violon, de la trompette ou poser des choeurs, histoire d'élargir au maximum la panoplie d'instruments, pourtant déjà très fournie par les trois musiciens permanents du groupe.
Motis ne recycle pas benoîtement des contes de fées en les garnissant simplement d'une musique (niaiseuse) mais créé bel et bien de toute pièce des chansons garnies d'une vraie recherche musicale et textuelle. Tout cela, bien sûr, en évitant clichés et déconvenues artistiques, ce qui peut sembler simple sur le papier mais doit être une autre paire de manches à mettre en place !
Certes, lors de la première rencontre avec L'homme-loup, la production étonne quelques instants mais aucun mal à s'en accommoder rapidement. Et cet "homme-loup" vous happera pour vous raconter ses différentes histoires, qu'elle parle gaiement de "P'tit Louis", longuement de "La trahison", avec force des "Normands" ou vous invitera à une ronde "Allons mes compagnons". Si on perçoit un écart relativement grand entre le traitement moderne des "Normands" et celui plus folklorique de "La dame et le dragon", Motis parvient à maintenir de belle manière une certaine cohésion sur l'ensemble de ce nouvel album.
Aussi, on se rend compte que l'aspect visuel importe beaucoup à Motis en consultant le livret (et les illustrations accompagnant les paroles), mais aussi en jetant un oeil sur son logo, en visitant la version flash du website ou en se rendant à leurs concerts aux allures de prestations théâtrales.
Quelque part entre l'esprit des Fabulous Trobadors, la quête féerique d'Ange (dont on ressent parfois l'influence), les perpétuelles allées et venues entre musique moderne et monde celtique de Denez Prigent et une descendance dans la lignée de celle de Malicorne et Alan Stivell, oyez-oyez bonnes gens que Motis n'a pas fini de propager sa science de la ritournelle et ses vers les plus justement taillés !