Monsters Build Mean Robots Sorti une première fois en autoproduction courant 2011, le premier effort des postrockeurs anglais de Monsters Build Mean Robots est un mini-album, réédité quasi deux ans plus tard par le prolifique Oxide Tones (Canyons of Static, Condre Scr, This Patch of Sky, The Echelon Effect, Umber...), sonnant un peu comme une sorte de réponse britannique à l'œuvre de Sigur Ros. Mais pas que. Un subtil cocktail d'ambient velouté, de post-rock scintillant dans la stratosphère et d'harmonies graciles qui dès l'inaugural "Songs for the generals", procure un plaisir imparable, dans la lignée des plus vibrants représentants du genre débarqués d'outre-Manche (on pense par là et à des degrés divers à And So I Watch You From Afar, God Is An Astronaut, Her Name Is Calla, iLiKETRAiNS...). Forcément, on approuve.

Une surprise provenant d'un groupe encore assez méconnu (sinon complètement inconnu) mais un véritable petit classique instantané dont on se demande alors s'il connaîtra une suite à sa hauteur. La réponse ne tarde pas et elle oublie le négatif pour se concentrer sur l'essentiel, MBMR (dé)livrant un "Lament N°77 (Burn this town !)" ressemblant là encore au travail des islandais évoqués plus haut, ce qui ne manquera pas d'alimenter la critique, sauf que... le résultat est réellement aussi beau que d'une élégance émotionnelle peu commune. Emule doué plus qu'un simple clone de plus, le groupe démontre qu'il sait se sortir de l'ombre de ses inspirateurs pour mieux imprimer sa griffe musicale, très indie-pop avec des accents rock instrumentaux qui font tout son charme ("Psalm 57") comme un raffinement délicat des plus appréciables ("The witches and the liars"). Et une jolie découverte de plus à mettre au crédit de la maison Oxide Tones.