Monokini - Merci Bisous Alors que le syndrome du "c'était mieux avant !" a toujours pollué et continue d'altérer l'air ambiant (et de manière encore plus nauséabonde d'ailleurs en ce moment), est-ce que musicalement c'était mieux avant ? Bon déjà, ça veut dire quoi "avant" ? Et "avant" l'avant, c'était le silence ? Bref, même si on pourrait partir sur un devoir de 4 heures, option philosophie mélodique, je vais apporter quelques précisions à cette question : est-ce qu'en France, dans les années soixante, au temps des yéyé, c'était mieux ? "Mieux", je ne sais pas, "Bien", à toi de voir. Mais si tu répondrais plutôt "Oui ! " à cette question, puisque pour égayer tes journées, tu aimes bien sélectionner un petit 45 tours de Nino Ferrer, de Serge Gainsbourg ou de France Gall sur ton juke box Wurlitzer, alors tu peux désormais passer au CD ou au digital avec Merci bisous, le premier EP de Monokini.

Étrangement, les membres de Monokini ne sont ni des milléniums tombés sur la collection de vinyles de leurs papis et mamies, ni des soixante-huitards restés bloqués dans leur époque. Il s'agit de musiciens aux CV bien remplis et aux parcours divers et variés et qui se sont retrouvés autour d'une redécouverte des années yéyés. Et ils font ça très bien, plongeant dans cette période (faussement) insouciante, reprenant les codes, les instruments, les sonorités et les thèmes. D'ailleurs, la simple lecture des titres de l'EP, tout comme le nom du groupe, nous ramène à ces 60's un peu naïfs : "Merci bisous", "Mon papa ne veut pas", "Le temps du rock'n'roll" ou le "Quand c'est non, c'est non !" (même si pour ce dernier titre, il est toujours nécessaire de rappeler ce principe qui reste d'actualité 60 ans après, malgré l'évolution des mœurs). Pas kitch, juste vintage, mélodique, frais, cool, doux. Monokini semble parfaitement retranscrire cette époque, que je n'ai pas connue, mais qui paraissait bien loin des préoccupations et problèmes actuels. Et tout ça est franchement sympathique.

Et puis, très personnellement, de savoir que le batteur de Monokini est l'ancien batteur des Kargol's (Benjamin Vairon), ça me file un gros gros coup de jeune, et ça rajoute à mon bonheur.

Merci.

Bisous.