On avait laissé les Japonais de Mono il n'y a pas si longtemps avec leur album live enregistré au Holy Ground de New York, lui-même faisant suite au majestueux Hymn to the immortal wind, chef d'œuvre absolu derrière lequel il était difficile de passer, tant cet opus apparaissait comme étant la quintessence d'un post-rock symphonique à la maestria étourdissante. Enfin pas pour les nippons apparemment, lesquels livrent aujourd'hui un nouvel effort au titre évocateur. Un album intimiste dans ce qu'il évoque en sous-texte, encore plus personnel que les précédents, mais au souffle épique qui en fait la bande-son rêvée d'une épopée cinématographique à filmer.
Si le film n'existe pas, sa trame musicale elle, est déjà composée. Et prend son envol sur un "Legend" fleuve et opératique, un morceau inaugural qui quelques douze minutes durant, pose les bases de sa trame sonore, dense et grandiloquente (un peu trop parfois) avec emphase et sans doute la volonté d'en mettre plein les enceintes pour assumer son côté spectaculaire. Mais pas que. Car si ce premier titre charge un peu trop son propos, la suite avec "Nostalgia", plus mesurée et dans le même temps plus sûre de son fait, maîtrise bien mieux ses effets. Portée par une écriture exaltée jusqu'au vertige, cette seconde piste de l'album est un ravissement de tous les instants, un sommet de post-rock destiné à en briser les limitations réductrices pour s'en aller convoler avec des inspirations néo-classiques aventureuses et passionnantes.
L'ivresse des profondeurs musicales par Mono a alors quelque chose de grisant, troublant et l'on se prend à rêver de ce que la transposition live d'un titre comme "Dream odyssey" peut offrir comme sensations immédiates. Beau à en pleurer, For my parents est de ces albums proposant des lignes mélodiques classieuses mais renversantes, avant de les envelopper dans des instrumentations qui font vibrer la corde sensible de l'auditeur ("Unseen harbor"). Et si certaines ficelles de compositions sont parfois un peu faciles, le résultat est invariablement d'une classe folle. à telle point que l'on ressort de ce disque, au terme d'un vibrant "A quiet place (Together we go)" final, encore une fois touché en plein cœur, chancelant, tant la formation du Soleil Levant survole son sujet et délivre une musique bouleversante.
Mono fait plus que du post-rock au sens strict du terme, plus qu'une énième bande-son de film qui n'attend plus que d'être tourné. Mono va plus loin, se réinvente, repousse sans cesse ses propres limites et écrit la musique classique du XXIe siècle.
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LP : For my parents
Label : Temporary Residence Ltd
Temporary Residence Ltd (564 hits)
Date de sortie : 04/09/2012
Nostalgia
Dream Odyssey
Unseen Harbor
A Quiet Place (Together We Go)
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
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monoofjapan.com: site officiel (395 hits) monoofjapan: bandcamp (416 hits)
Mono discographie sélective
lp :
Oath
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lp :
Pilgrimage of the soul
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lp :
Requiem for hell
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split :
Transcendental
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lp :
For my parents
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cddvd :
Holy ground : NYC Live
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lp :
Hymn to the immortal wind
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dvd :
The sky remains the same as ever
...
ep :
Gone
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ep :
One step more and you die
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Numéro :
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On voulait absolument sortir un mag pour partir au Hellfest l'esprit tranquille alors on n'a pas chômé et voici le résultat ! Avec à l'affiche les Johnny Mafia (interview + chronique + photos + live report !) mais aussi d'autres groupes qui ont répondu à nos questions comme Dätcha Mandala, Sooma, Madame Robert, Junon, Killer Kid Mozart, Really Big Really Clever et un membre de la Fabsonic qui a permis à Tsar de se produire en "son immersif". Il y a aussi des questions de choix pour Seb Radix et d'autres qui éclairent l'emploi du temps de Stéphane Labas (directeur de la salle de l'Empreinte à Savigny).
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