Miles Oliver - I miss boredom Je n'ai jamais eu grand chose à redire des sorties de Miles Oliver et pour cause, le musicien a toujours su faire preuve d'un songwriting parfait et d'un bon goût omniprésent en matière d'orientations et d'habillages. Et ce sera encore le cas sur I miss boredom, son très bel nouvel album. Oui, tuons le suspens de suite.

Dans la chronique de Breathe, on t'affirmait déjà que l'on sentait une très nette volonté de maintenir l'attention en se diversifiant, soit dans le choix des tons ou des arrangements, et c'est encore tout à fait vrai sur ces dix titres qui explorent une large palette d'émotions et d'influences, quelque-part entre le rock lo-fi et la folk, quelque-part entre un Bonnie Prince Billy et Sonic Youth. Dès le premier titre, "Helter skelter", on est dans nos petits souliers et l'on retrouve l'univers du musicien avec un plaisir non feint : le charisme vocal est présent, l'écriture et le talent de mélodistes le sont également. La suite, c'est une succession de plaisir, oui encore, auditif partagé avec notamment "Are you livin' far ?", un titre folk-punk rapide et percutant à la manière de ce que pouvait produire les Violent Femmes. Un tube en puissance. Avec "Seaside report", on est gâté niveau moments de grâce avec une piste à la beauté évidente de chez évidente (du calibre d'un "Everyday sunshine" de Swell pour les connaisseurs...) et qui achève, bien que placé qu'en cinquième position, notre excellent ressenti d'I miss boredom. Oui, cinq pistes et on est déjà plus que convaincu par la qualité de l'entreprise. D'autant que la suite ne faiblit pas avec le très bon "Wise pen" et "Take my feather", un clavier-voix vraiment très réussi.

Le Miles Oliver nouveau confirme donc tout le bien que l'on pensait de lui. Belle pierre de plus à l'édifice. Pour 12 balles, tu peux avoir la classe chez toi.