On ne change pas une équipe qui gagne. Sacré dicton que l'on peut aussi bien appliquer au Racing Club de Lens de Franck Haise qu'au génial backing band de Michael Monroe. Accompagné du fidèle Sami Yaffa à la basse, du cogneur Karl Rockfist et du génial duo de guitaristes Steve Conte/Rich Jones, le charismatique Michael Monroe nous sert, avec I live too fast to die young!, une nouvelle rasade de rock 'n' roll dont il est un des derniers à détenir la formule magique.
Droit au but, voilà ce qui pourrait être le slogan qui collerait comme un gang à la formation de l'ancien leader d'Hanoï Rock. Qui s'y frotte s'y pique (cher à Nancy) peut également s'adapter à la situation, tant la musique du combo est addictive. Et même s'il faut attendre la quatrième plage de l'album pour sauter au plafond ("All fighter" avec ses riffs percutants, ses refrains coups de poing et son pont tout simplement génial), le début de l'album s'avère assez distrayant ("Murder the summer of love" et "Young drunks & old alcoholics", ouvrant l'album, posent les bases d'une musique nerveuse sans être absolument géniale. Il faut dire que ce groupe est tellement parfait (tant dans l'attitude que dans son travail de composition) que l'excellence peut presque paraître banal. Le mélodique "Everybody's nobody" te fera fondre ton cœur de rockeur, tandis que tu remueras ton popotin sur "Can't stop falling apart" et son putain de refrain IMPARABLE. Je m'excite, mais putain, on parle de rock 'n' roll là !
Aussi à l'aise avec les brûlot punk rock ("Pagan prayer", "I live too fast to die young!") qu'avec les touchantes ballades ("No guilt", "Antosocialite"), Michael Monroe n'a de compte à rendre à personne et n'a plus rien à prouver à personne (preuve en est "Dearly departed", OVNI musical clôturant ce disque). I live too fast to die young! n'est peut-être pas le meilleur album de sa riche discographie, mais il a le mérite de sonner et d'être authentique. Avec un album comprenant des tubes en puissance, il est à parier que tu ne marcheras jamais seul, Michael !
Publié dans le Mag #53