Découverts presque par hasard sur le catalogue du label digital lyonnais Atypeek Music, les Mia Vita Violenta m'ont mis sur le cul avec leur mélange de post-rock, de noise-rock et de post-hardcore. Fan invétéré de Slint, le groupe a sorti l'année dernière Grey seas, un troisième EP qui dessine progressivement les contours de la patte artistique de ce quatuor qui mérite qu'on s'attarde sur lui. À commencer par cette interview.
On va commencer par le début, comment vous-êtes vous rencontrés ?
Hugo (basse et chant) : En deux temps. Car le groupe existait avant la formation actuelle avec le noyau formé par Coco et Romain.
Romain (guitare et chant) : Oui, on a débuté vers la fin 2012, début 2013 on va dire, en trio avec Charlie qui faisait la basse et le chant.
Corentin (batterie) : Et qui était le leader du groupe.
Romain : Voilà, et il est parti en Australie vers 2014 je crois, en tout cas, deux ans après la création du groupe. On a donc cherché des musiciens.
Corentin : Avant ça, on a joué les deux ensemble. On a pensé qu'on pouvait tenir un groupe à deux, et finalement, on s'est rendu compte que non (rires).
Romain : Ça a tenu quelques mois en duo, c'est vrai.
C'était la mode de jouer à deux à une époque.
Romain : Ouais, pas faux, on a fait juste un concert comme ça.
Hugo : Je me souviens, j'avais fait l'audition le même jour que Paul. Je débarque à la cool à la Baleine (NDR : lieu de répétition du groupe à Pantin), on joue un coup, les mecs me disent à la fin que c'est nickel mais qu'ils vont auditionner d'autres personnes après moi. Je me suis dit "Ah, les enfoirés !". Du coup, j'ai fait la connaissance de Paul qui était un gars timide à l'époque. Au final, on se retrouve les quatre dans le même groupe, et entre la période avant notre arrivée avec un guitare-batterie et celle d'après avec une gratte, une basse et deux chants en plus, c'est carrément le grand écart !
Corentin : Pour en revenir à ta question, on s'est rencontrés par Internet, sauf Charlie et Romain qui sont des potes de lycée. Ils ont commencé par me recruter via Audiofanzine ou Zikinf, je me rappelle plus.
Paul (guitare et chant) : Oui, comme nous.
Et les deux premiers EP, c'était avec quelle formation ?
Romain : La première formule, le trio avec Coco et Charlie. Et Grey seas, c'est nous quatre.
Le nom du groupe fait référence à un album de Blonde Redhead, c'est celui que vous préférez ?
Romain : Pas forcément, non.
Corentin : C'est le nom de cet album en particulier qui nous a inspiré à ce moment-là. On a mis un an à trouver le nom du groupe, jusqu'à s'embrouiller entre nous. À l'époque, Blonde Redhead était la seule formation qui nous rassemblait vraiment tous, c'était un coup de cœur partagé. La mia vita violenta fait partie des meilleurs albums du groupe selon nous car on est plutôt fans de la première période. Mais tout ça a bien évolué car quand Paul et Hugo sont arrivés, ils n'étaient pas très connaisseurs.
Paul : Si, quand même !
Hugo : C'est vrai pour moi, mais je ne suis pas certain que le groupe tel qu'il l'est actuellement s'inspire vraiment de Blonde Redhead en terme de son.
Corentin : Ça dépend pour qui.
Romain : Je trouve que ça reste quand même une influence pour le groupe.
Corentin : On a des influences très différentes les uns des autres,
Hugo : Mais au final on se retrouve sur quand même pas mal de choses, c'est pour ça que ça fonctionne entre nous.
Puisqu'on parle d'influences, allons-y alors, vous vous retrouvez tous sur quels artistes ?
Hugo : Slint !
Corentin : Oui, Slint fait l'unanimité. Mais les différents goûts de chacun font aussi la richesse du groupe. Ça peut créer des conflits entre nous car ce n'est pas facile de mêler les horizons différents de chacun.
Hugo : Disons plutôt que ça rend les choses moins simples.
Romain : Mais ça crée de nouvelles choses aussi.
Hugo : Les influences de Slint peuvent apparaître a posteriori, parce qu'au final quand on travaille sur de nouveaux morceaux, je ne crois pas qu'on se dise d'une manière très précise qu'on veut se positionner dans ce style. C'est d'ailleurs tout le travail que nous sommes en train d'effectuer pour le nouvel album, on ne se pose pas la question de savoir ce qu'on veut faire comme son ou comme style. On a en tête des orientations un peu plus globales qu'on veut insuffler aux nouvelles compositions mais après, les influences évoluent aussi, on va écouter et se faire écouter de nouveaux disques entre nous.
Romain : On s'auto-influence.
Corentin : Ouais, et ça commence à devenir progressivement une patte, on se dit "Tiens, ça c'est du Mia Vita Violenta" et pas du Slint ou je ne sais quoi.
Paul : Le but n'est pas de faire de la musique dans l'esprit d'un autre groupe.
Hugo : Ça se construit assez progressivement, dans la mesure où quand on commence à travailler sur un nouveau morceau, on peut prendre le contre-pied de ce qui était prévu initialement dans la compo. Jusqu'à très récemment, c'était Romain qui venait avec des idées de compos élaborées avec des lignes de basses et des patterns de batterie, et en répèt' on peut prendre un sens radicalement opposé à l'idée proposée initialement ou en tout cas retravailler en profondeur l'idée.
Corentin : Paul fait maintenant la même chose, moi aussi, j'ai proposé des rythmes que je bosse avec Hugo de façon à ce que ça arrive différemment. Maintenant, on en est tous capable.
Tu veux dire que vous bossez parfois en binôme ?
Romain : Ouais, des fois les guitaristes bossent juste ensemble, des fois c'est la rythmique.
Hugo : Au début, c'était nécessaire parce qu'on préparait l'EP. On pouvait isoler soit le chant, soit la partie basse-batterie, tout ça nous aidait à identifier les leviers sur lesquels fallait qu'on travaille pour être prêt. Progressivement, cela s'est imposé car ça nous aide à mieux composer nos parties sans être influencé par d'autres instruments. Pour la basse, des fois, tu vas avoir tendance à repiquer spontanément la ligne de guitare.
Corentin : Tu peux pas savoir à quel point cette méthode "basse-batterie isolé" nous a fait progresser, on en a tellement chié à faire le set en entier juste Hugo et moi. Sans repère de guitare, ça devenait vraiment compliqué mais ça sonnait propre.
Vous avez enregistré votre dernier EP avec Camille Jamain à La Ferme Électrique. Comment étaient les conditions là-bas ? Tout était prêt avant d'enregistrer ?
Romain : Oui, on était prêt en arrivant là-bas.
Corentin : Avec des doutes, malgré tout.
Romain : Quelques petites zones de flou, je te l'accorde.
Hugo : C'est même mieux que ça, au départ on avait commencé à se dire qu'on allait enregistrer en mode budget ultra serré et en do it yourself. On avait commencé à sortir les multipistes bas de gamme pour enregistrer d'abord la batterie et après la basse et ainsi de suite, et puis on s'est vite rendu compte que le travail était titanesque pour un résultat qui au final ne nous aurait pas plu. Toutes les compos étaient prêtes, on les avait toutes bien travaillées avant d'aller en studio de façon à optimiser les sessions d'enregistrement qui correspondaient à des prises en live tous ensemble.
Paul : Ça faisait déjà un an qu'on les bossait.
Comment s'est opéré le travail entre les deux guitares ?
Paul : Il n'y a pas de guitare rythmique et de guitare lead chez Mia Vita Violenta.
Romain : Oui, ça c'est déjà un premier point à ce sujet. On n'a pas de rôle défini. L'idée générale c'est la complémentarité entre les guitares. L'une essaie toujours de tisser un truc autour de l'autre. Parfois, Paul fait des mélodies l'un de mes riffs rythmiques ou inversement, on tend à jouer sur des textures proches.
Paul : On fait des arpèges qui s'entremêlent, je pratique pas mal les effets aussi.
Hugo : C'est vrai que tu fais pas mal dans l'ambiant par moments.
Corentin : Toi Romain, je trouve que tu as un jeu très droit, qui va au cœur de la musique.
Romain : C'est vrai qu'on n'a pas forcément des styles de jeu de guitare similaires. Je cherche le jeu clair, sobre, droit, quelque chose d'assez simple pour schématiser même si rythmiquement c'est complexe.
Hugo : Ouais, donc en gros si je te suis, le jeu de Paul est fouillis (rires)
Romain : Non, mais Paul c'est plus les mélodies.
C'est lequel de vous deux qui fait le drone sur "Expand" ?
Hugo : C'est nous trois en fait, les deux guitares et la basse.
Est-ce qu'il y a une réflexion sur la place du chant sur les morceaux ? Car je trouve que vous laissez pas mal d'espace aux instruments.
Romain : Oui, généralement on sait où le chant va se placer.
Hugo : On sait où on veut qu'il y en ait, mais aussi là où ce n'est pas nécessaire.
Corentin : C'est marrant parce qu'hier, quand on bossait les nouveaux morceaux, on parlait du chant sur un titre et j'ai commencé à fredonner un truc que je pensais poser à un moment précis et tu pensais la même chose que moi. Comme si c'était évident.
Romain : Mais je crois qu'on commence vraiment à se retrouver, à être sur la même longueur d'onde au fil du temps. On sait quand ça doit respirer ou pas ou quand il doit y avoir une voix.
Hugo : Et surtout, ça apparaît plus tôt dans les compositions par rapport à ce qu'il y avait avant. Typiquement pour "Bipola", pendant très longtemps elle n'avait pas de chant, et Paul en a mis pendant son enregistrement. C'est l'un des seuls ajouts majeurs qu'on a effectué.
Paul : Oui, ce n'était pas du tout prévu.
Hugo : Maintenant, le process du chant s'effectue plus en amont. Sur l'un de nos nouveaux morceaux, "Forward", le chant a été mis pratiquement dès le début et on a su le placer aisément, alors que pour l'EP, c'est venu plus tardivement.
Corentin : Hugo, ça me fait penser que tu devrais chanter beaucoup plus. D'ailleurs, j'aimerais bien qu'à l'avenir on chante tous les quatre.
Hugo : Un peu comme les Beatles, quoi.
Corentin : Pas tout le temps pour moi car mes parties de batteries sont compliquées, mais il y a des passages où je peux en profiter pour chanter.
Le choix du portrait de Camille Claudel sur la pochette, j'imagine que ce n'est pas un hasard ?
Hugo : On voulait un visage mélangeant celui de Corentin et d'Audrey Tautou (rires). On s'est dit que ça marcherait bien.
Romain : Je suis tombé sur cette photo, et je ne sais pas pourquoi, elle m'a marqué. J'ai vu ce visage assez doux et j'ai eu immédiatement l'artwork en tête avec ses nuances de gris et cette barre rouge vive qui pourrait être de l'encre ou une trace de sang. Ça faisait écho à notre musique je trouve, ça fonctionne bien.
Corentin : En tout cas, ça n'a rien à voir avec la vie de Camille Claudel.
Voilà, personnellement je pensais que cela avait une signification avec sa vie justement, un peu chaotique, elle a eu une longue fin de vie tragique en asile car elle était atteinte de démence paranoïde.
Romain : Inconsciemment peut-être, parce que je connaissais aussi un peu l'histoire de cette artiste. Il y a un peu de folie dans Mia Vita Violenta.
Corentin : Et de violence !
Ça fait presque un an que le disque est sorti, combien de concerts à votre actif depuis cette période ?
Hugo : Houla, faut que je ressorte le dossier.
Paul : Pas assez !
Romain : Je dirais une dizaine.
Corentin : Ça fait très peu mais on a eu de belles dates, notamment au Bus Palladium à Paris, et puis en dehors aussi.
Romain : On a joué à Lyon, ouais.
Corentin : Il faut qu'on joue plus c'est certain, on vise à mieux s'organiser pour l'avenir avec une préférence pour le qualitatif. On traîne dans ce réseau du rock-indé depuis longtemps et on commence à en être fatigué. On s'use à jouer dans des plans souvent mal gérés, on préfère faire des belles dates bien organisées plutôt que de jouer un peu partout.
Paul : Surtout à Paris en fait, ça sert à rien de jouer tous les deux mois ici.
Hugo : Oui, et puis c'est aussi perturbant dans la manière de travailler parce qu'on se retrouvait souvent à avoir des dates de concerts assez cools comme au Supersonic ou au Bus Palladium, ce qui fait qu'on passait du temps à bosser le set et pendant ce temps-là, ça cassait le rythme de composition. On n'était jamais prêt pour proposer à temps de nouveaux titres au public. À la sortie de Grey seas, on s'est focalisé sur la recherche de plusieurs dates, c'est seulement maintenant qu'on cherche à organiser une tournée.
Il faut surtout que le nom et l'album tournent. Et le groupe aussi ! Vous êtes distribué ?
Corentin : Au moins numériquement par Atypeek Music, c'est déjà chouette.
Hugo : On est diffusé sur les principales plateformes numériques comme Spotify, Deezer ou Apple.
Corentin : Mais c'est dur aussi en tant que musicien d'être sur tous les plans. Tu dois être toi-même tourneur, manager, chargé de communication, t'occuper de ton matériel, être même ingé-son parfois. Bref, une organisation de malade qui finit à un moment par nous dépasser
Hugo : On a décidé de prendre les choses le plus en amont possible.
Corentin : On a tous une vie à côté mais on y met tout ce qu'on peut, comme on peut. Effectivement, il nous faut plus de méthodologie par rapport au temps qu'on y passe.
Parce que ça représente combien de temps dans vos vies ce groupe ? Par semaine, par exemple ?
Hugo : Une répétition par semaine.
Romain : Plus tous les à-côtés, comme le travail de composition, car on doit apporter des idées régulièrement. En fait, ça dépend des périodes. Des fois, on est à fond, comme cette semaine.
Hugo : Ouais, cette semaine, vous avez bossé quatre jours avec Paul, et nous deux.
Vous m'avez dit que vous étiez sur de nouveaux morceaux. Vers quelle direction vont-ils ? On est sur la continuité de Grey seas ?
Paul : Ça reste dans la même veine, forcément.
Romain : On n'est pas encore passé à l'électro.
Corentin : Ça pourra jamais être totalement la même chose car on a une palette qui est très large chez nous, c'est très alternatif, ça passe par plein de choses, plein de type de mélodies et de rythmes. On sait ce qui a marché sur notre dernier EP, ce qui nous a plu, c'est un processus de composition qui va être un peu similaire, on va garder notre singularité.
Hugo : Oui, parce qu'on sait aussi ce qui sonne disons plus "classique" dans notre EP, et qu'on veut éviter à l'avenir. Typiquement, les arpèges en introduction, il y en a trop ! Faut faire évoluer ça.
Corentin : Ouais, qu'on soit pas trop connoté. On ne veut pas être un groupe de math-rock, de post-rock ou de hardcore.
Ouais, ce serait bien d'avoir des retours du public, il aurait beaucoup de choses à vous dire.
Corentin : Mais, on a eu de bons retours, des chroniques majoritairement positives de la presse aussi. Malgré le fait qu'on ne soit pas trop actifs, il y a des gens qui sont venus nous chercher pour jouer dans de bonnes conditions. En vérité, on a jamais eu trop à chercher nous-mêmes nos concerts, on s'est associé avec nos amis lyonnais de Tombouctou, on les adore. Le feeling a été super, on a bien été reçus, on nous a même proposé de rejouer. Y'a une nana de Dijon qui gère l'association Last Disorder qui nous a invité à jouer également. Tout ça nous donne envie de continuer franchement.
Romain : J'ai senti qu'avec ce disque-là, on avait vraiment passé un cap. On s'est donné les moyens, on a beaucoup bossé non sans stress et autres prises de tête, on a trouvé la bonne personne pour formaliser et mettre en boîte ces titres. Le résultat est à la hauteur de ce qu'on voulait. Et je pense que ce qui nous arrive est le résultat de tout ça.
Hugo : Tu peux avoir un groupe qui a fait un super album, très bien travaillé et produit, et tu te rends compte qu'en live, c'est pas la même. Et malgré la complexité de la musique, nous sommes arrivés à avoir un résultat en live qui se rapproche de notre disque. Ça, c'est chouette.
Corentin : Oui, parce qu'il faut signaler que Grey seas a été enregistré live tous ensemble avec l'énergie qui va avec, donc c'est surtout grâce à ça que nos concerts sont assez proches du son du disque.
D'ailleurs, ça m'évoque vos clips de "Rise" et "Grey seas" qui sont 100% live pour le coup.
Hugo : Oui, les clips ont été d'ailleurs tournés bien avant la sortie du disque. On a fait quelques edits, notamment les voix qui ont été refaites à part.
Corentin : Si on refaisait ces titres-là maintenant dans les mêmes conditions, on ne referait plus d'edit je pense. Cet enregistrement avec Camille, ça nous a poussé dans nos retranchements. Moi, je détestais le clic.
Hugo : Ouais, parce que comme on enregistrait en live, les morceaux étaient découpés par parties. On faisait plusieurs prises de chacune d'elles, et le clic permettait de recoller les parties entre elles pour avoir au final quelque chose de stable. Au départ, on a essayé de jouer les morceaux de A à Z sans clic.
Paul : Ouais mais c'était trop compliqué de rester tous ensemble parfaitement du début à la fin.
Et la prochaine étape, c'est bien l'album ? Fini les EPs ?
Hugo : Oui, on prépare un album, c'est déjà en cours. Le fait d'avoir bossé sur l'EP va nous aider à bien préparer l'album.
Paul : Clairement, on est mieux préparé, on ne refera pas certaines erreurs.
Hugo : Voilà, et on s'est dit que si on a mis autant de temps pour faire autant de morceaux, soit on mettra plus de jours pour plus de morceaux, soit on viendra encore plus préparé avec des choses qu'on avait pas auparavant anticipé et qui du coup le seront pour le prochain disque. Grey seas était l'expérience nécessaire pour pouvoir faire progresser Mia Vita Violenta.
Du coup, pour gagner du temps aussi, c'est plus judicieux de retravailler avec Camille, non ?
Corentin : Ah oui, c'est ce qui est prévu.
Hugo : S'il est d'accord ! (rires)
Romain : On l'a saoulé, et ça a été éprouvant pour nous tous.
Corentin : Il est sadique, il aime bien ça.
Paul : Il y a des moments pendant les sessions où je me dis qu'heureusement qu'il était là quand il sentait que la tension commençait à monter. Il a pris les choses en main.
Hugo : Il est très pro à tous niveaux.
Corentin : Quand le boulot a été terminé, il était très content du résultat et l'un de ses potes ingé-son m'a dit que c'était la meilleure production qu'il ait faite. Je peux te dire que ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.
Et il y a une visibilité sur la date de sortie de l'album ?
Romain : Non, pas encore de deadline. C'est encore trop tôt.
Hugo : Je pense qu'on va faire un retroplanning à partir d'une tournée. En tout cas, ce qu'on imagine, c'est de prévoir une tournée bien à l'avance et de planifier une sortie juste avant de commencer pour pouvoir défendre l'album à ce moment-là. Plutôt que de se retrouver avec un album terminé et de galérer à chercher des dates pendant six mois.
Romain : Avant de fixer des dates, j'aimerais qu'on compose un ensemble cohérent, faire un truc qui se tient sur la longueur, parce que là, on va être sur un format un peu plus long que l'EP. Ça demande un peu plus de travail, même si notre EP était quand même à la limite de l'album. Et puis, ce qui serait bien c'est de trouver à cette occasion un label qui nous aide un peu niveau frais et un tourneur.
Merci à Coco et aux Mia Vita Violenta.
Photo : Guillaume Vincent / Studio Paradise Now (verticales) et Michel Basset (horizontale)
Publié dans le Mag #35