Metronomes

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Metronomes est depuis 2003 le projet solo d'un multi-instrumentaliste originaire d'Ecosse et prénommé Al Paxton. Celui-ci compose, arrange et interprète lui-même toutes les parties instrumentales de sa musique qu'il enregistre par la suite lui-même dans son home-studio. Prolifique, Al Paxton est Metronomes et ne se prive pas pour aligner les sorties discographiques comme d'autres enfilent les perles. Deux premiers essais autoproduits en 2004 et 2005 (Travel sports et Mont Blanc EP), puis l'écossais débarque sans crier gare au sein de l'écurie Gravity Dip, qui compte déjà dans ses rangs Stapleton, Hundred Reasons ou encore Jacob's stories avec lequel Paxton partagera un split fin 2005. Désireux de ne pas perdre le rythme, Metronomes sort début 2006 son deuxième véritable album studio : Canoe, également édité par Gravity Dip. [ [gb] Myspace.com/metronomes (263 hits) External ]

Metronomes / Chronique LP > Canoe

metronomes_canoe.jpg Il y a d'abord cet artwork en forme d'invitation à la contemplation, simple mais respirant une harmonie douce et délicate. Puis vient le moment d'entrer dans l'univers d'Al Paxton. Débutent alors les premières mesures de Canoe, avec ses compositions qui s'étirent encore et encore, sans jamais perdre de leur étonnant magnétisme ("Hirta"). On pense alors aux personnages du film Lost in Translation, errant la nuit et sans repère dans les rues de Tokyo, dans un monde dont ils sont complètement étrangers ("Coldest capital cities"). Lunaire, délicatement hypnotique et envoûtante, la musique de Metronomes se fait alors plus organique et évolue dans une nouvelle direction. Quelques textures éléctro viennent ainsi se mêler aux nappes instrumentales du post-rock acoustique d'Al Paxton, avant que les choeurs n'accomplissent leur oeuvre, faisant par là-même entrer "Hammers by day, windchimes by night" dans une autre dimension musicale. Quelque part entre les Boards of Canada et Sigur Ros, ce qui, soit dit en passant, donne une certaine idée de la largeur du spectre, l'approche de Metronomes pourrait être reliée avec celle des 65daysofstatic... pour un résultat pourtant bien différent. Le songe nocturne touche à sa fin, place au réveil, toujours en douceur... Plus aéré, plus post-pop et léger, des titres tels que "Grape lakes" ou le délicat "Zermatt" sont là pour plonger l'auditeur dans une torpeur semi-consciente, celle du retour à la réalité après un séjour dans les bras de Morphée. Procédant par touches discrètes, Metronomes orchestre ses compositions lentement mais avec une assurance évidente. Un sens de la rythmique particulièrement affirmé sur "People in glace houses shouldn't throw cones", des mélodies pop éléctro-acoustiques raffinées et des arrangements ("Cowns in the corn"), quelques petites trouvailles sonores ci et là (le cristallin "All the flags"), Al Paxton repousse sans cesse les limites du concept Metronomes, cherchant toujours plus à réinventer la musique que l'on découvre sur Canoe (l'expérimental "Treasure box X-ray"). Et le multi-instrumentaliste de livrer au passage quelques pièces d'orfévrerie de haute volée. On pense notamment à "Cape diving" et sa mélodie au piano dopée par une rythmique lorgnant du côté du hip-hop (sic...), ou le "Wallpaper" qui conclue l'album. Porté par un chant tout en retenue, une mélodie aussi rêveuse que dépouillée et un songwriting soigné, Metronomes livre avec ce morceau la conclusion idéale à un album qui, bien que n'atteignant pas encore la perfection, s'en rapproche dangereusement...