melatonine - stances Douze années que l'histoire de Melatonine s'écrivait au conditionnel, le groupe n'était pas vraiment au point mort (ciné-concert, compil anniversaire...) mais pas des plus audibles non plus, à moins d'habiter juste à côté de leur local de répèt'... Stances remet les compteurs à zéro et pointe de nouveau la lumière sur ce projet de rock instrumental aux influences multiples et pour la plupart éloignées du simple "post rock". Proche des math ("Deux mille cinq"), de la noise ("John Walsh", "[g]") ou du rock tout simplement ("T.M.", "Stances"), les Lorrains ne jouent que rarement sur l'étirement des séquences et la reprise d'un même gimmick sous d'autres formes même si lorsqu'ils le font (quand même un peu), c'est assez réussi (aussi) comme sur "Post scriptum". Avec ce retour discographique, Melatonine s'est fait plaisir, piochant dans tout ce que le trio aime et allant chercher Bob Weston pour le mastering, autant pour son CV de musicien (bassiste de Shellac) et donc sa sensibilité que pour celui de son studio (qui a travaillé avec Andrew Bird, Deerhunter, Fugazi...). Un plaisir partagé par celui qui leur prêtera une oreille et se laissera malmener par leurs riffs et leurs rythmes.