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Biographie > Après Faraquet... mais avant aussi...

Formé sur les cendres de très cultes (surtout aux USA) Faraquet, Medications (à ne pas confondre avec Medication sans "s", qui n'a strictement rien à voir), voit le jour en 2003 sous l'impulsion du duo Devin Ocampo & Chad Molter (rejoint ensuite par Andrew Becker) et signe rapidement chez un autre objet de culte de la scène indie nord-américaine, en l'occurrence le label Dischord (El Guapo, Fugazi, Jawbox, Minor Threat et notamment... Faraquet). En 2004, le trio sort son premier EP, 5 songs et enchaîne l'année suivante avec l'album Your favorite people all in one place, puis une tournée assez intense qui emmène le groupe faire le tour du continent Nord-Américain ainsi qu'à traverser l'Atlantique. Puis en 2007, Andrew Becker quitte le duo originel, qui reforme alors Faraquet pour une mini-tournée. Depuis plus rien de ce côté si ce n'est une Anthologie parue chez Dischord en 2008. Puis un peu à la surprise générale, Medications refait surface début 2010 avec un nouvel album assez inattendu, intitulé Completely removed, comme d'habitude chez Dischord.

Medications / Chronique LP > Completely removed

Medications - Completely removed Competely removed, une des rares sorties récentes de l'incontournable Dischord, label qui se fait discret ses derniers temps, est de ces disques inventifs et inspirés, qui laissent entrevoir ce que la scène indie nord-américaine recèle encore comme petites pépites rock/post-punk/math-machin. Sous couvert de livrer un disque de rock agile et organique, le trio américain délivre une musique pleine d'inventivité math-pop, ciselée avec finesse, sertie d'une une petite douzaine de titres qui jaillissent de toutes parts, avec du rythme, du mouvement et des mélodies qui virevoltent pour mieux capter toute notre attention ("Long day", "Seasons"). Et plus ça fonctionne, plus Medications ose, digresse, tente de choses plus ou moins réussies certes, mais au moins sortant de l'ordinaire ("Rising to sleep", "Country air"), ce qui n'est pas forcément donné à tout le monde.
Mais Dischord oblige, pas question de donner dans le mainstream consensuel, ici on est à l'école de la prise de risques artistiques, du songwriting fougueux et travaillé et les ex-Faraquet s'inscrivent complètement dans la lignée de quelques uns des quelques glorieux prédécesseurs ayant fait la notoriété du label. Pop électrique et débridé, math-rock délibérément "light" pour alléger l'ensemble, le trio se rapproche par instants de la démarche "auteurisante" mais fascinante des petits génies d'Oneida et, au détour de quelques brûlots ouvertement incandescents mettent le feu aux enceintes histoire démontrer qu'entre puissance et finesse, rien n'est ici subit, mais intelligemment choisi (magistral "Kilometers and smiles" aux digressions pop complètement hallucinées, fougueux "Home is where we are"). Alambiqué mais jamais trop, math-pop ou rock cuivré juste ce qu'il faut, ce Completely removed est un énième disque de plus à ajouter à la déjà longue disque de découvertes made in Dischord, inlassable dénicheur de talents originaux. Enthousiasmant.