Matt Costa - Yellow coat Peut-être que le confinement a influé sur mes goûts musicaux, ou alors, c'est peut-être l'âge, mais il se trouve que j'écoute bien plus de trucs "calmes" depuis ces derniers mois, pour suivre le rythme de la vie en mars/avril, le folk, c'était pas mal, un truc tranquille, cosy, chaleureux, chill. Mon niveau de tolérance s'est élargi et je peux donc en écouter bien plus qu'auparavant sans faire de break post-hard-core-métal-indus ! Si tu apprécies ces atmosphères, tu vas pouvoir butiner quelques jolies productions au gré de ce Mag #44. Preuve de mon inappétence relative jusque-là, je ne connaissais pas Matt Costa qui sort tout de même son sixième album et a débuté sa carrière voilà près de 20 ans... Certes, son premier label, Brushfire Records, n'avait que peu de moyens pour toucher l'Europe, mais depuis 2018 et la signature chez Dangerbird pour Santa rosa fangs, le Californien a de quoi séduire le monde. C'est ce qu'il fait avec les douze plages de Yellow coat : une voix aussi douce que sa guitare, des mélodies intimistes, des arrangements discrets et ouatés, d'autres qui donnent un peu de relief et de peps, on trouve ce dont on a besoin quand on se plonge dans un album de folk moderne et même plus car certains titres sont de vraies pépites ("Avenal" (existe aussi en clip), "Make that change", "So I say goodbye"...). Le natif d'Huttington Beach (oui, il a fait du skate dans sa jeunesse) varie les tonalités, n'a pas peur d'ajouter du clavier et sait combien une bonne ligne de basse peut servir de fil d'Ariane au cœur d'une composition plus aventureuse. Pour réussir un artwork, y'a peut-être encore du boulot, mais pour réussir un album qui te fait passer un très bon moment, tu peux mener tes investigations du côté de Matt Costa.