Matias Aguayo & The Desdemonas / Chronique LP > Support alien invasion
Deux ans après une expérience rock collaborative plutôt concluante avec The Desdemonas, Matias Aguayo reprend les rênes de sa destinée solo (qui s'était tu après un album en 2013) en publiant une œuvre électronique intitulée Support alien invasion.
À l'origine connu pour sa techno minimale, le Chilien, Allemand d'adoption, pourvoit sa nouvelle galette d'ambiances immersives, minimalistes sans être simplistes, surprenantes et imprévisibles, mais surtout totalement hors formats, presque abstraites. Une fois les écoutes consacrées à la découverte dépassées, on en vient même à se dire que ce Support alien invasion pourrait servir de support dédié à la musicothérapie car très fortement sensitif.
Animé de rythmes savamment travaillés et assez peu commun pour faire danser les gens autrement, ce disque sait aussi autant hypnotiser et que donner le vertige. On est loin du DJ set classique pour lequel le Berlinois a su se faire connaitre, et pour autant ce voyage sonore nous a ragaillardi, sans vraiment savoir pourquoi. Surement parce que le bonhomme a su nous rassasier de musique incongrue qu'on recherche tant de nos jours, au vu de la multiplicité des "repompages" de formats/styles musicaux éculés.
Matias Aguayo & The Desdemonas / Chronique LP > Sofarnopolis
Producteur électro et DJ d'origine chilienne ayant grandi en Allemagne, Matias Aguayo s'est laissé tenté par le rock en montant un projet avec The Desdemonas. Ayant déjà collaboré par le passé avec des groupes du même genre comme Battles, c'est dans le rôle de chanteur et multi-instrumentiste que Matias a dévoilé en octobre dernier le disque inaugurant cette collaboration : Sofarnopolis. Ce dernier rappelle en premier lieu Suicide à de nombreux égards : post-punk sombre guidé par une voix habitée par le récit qui se marie avec des synthés aux sons étranges et des programmations bariolées entre ambient et synth-wave. Si Matias et si bavard c'est parce que Sofarnopolis raconte l'histoire d'une bande d'ados dans un monde dystopique, relatée également dans des BD et des vidéos basées sur les dessins de son géniteur. Un projet pluridisciplinaire qui en musique nous laisse d'abord dubitatif tant les ambiances virevoltent de noirceur en excentricité puis finissent petit à petit par nous convaincre même si la lourdeur du propos et sa longueur (plus d'une heure !) n'arrangent pas les choses. Pas facile à digérer donc mais on salue l'audace de cet artiste qui fait fi des conventions.
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