Rock Rock > Masternova

Biographie > Rien à voir avec Heather

Né à l'automne 1997 dans une petite ville d'Alsace, Masternova a été fondé par deux jeunes étudiants d'origine anglo-saxonne : Stephen Fozard (chant/ basse) et Nick d'Arcy (guitare/ synthé/ choeurs). Rapidement rejoint par Nicholas Beyer (guitare/ choeurs), le groupe va alors jouer pendant trois ans ensemble sans rien enregistrer, juste pour le plaisir. Inspiré des scènes pop/ rock anglaise et américaine, le songwriting de Masternova peut évoquer aussi bien Radiohead et My Vitriol que The Strokes, Air ou The Smashing Pumpkins, mais dans l'absolu, le groupe revendique la diversité de ses influences et assume autant son étiquette pop que sa dimension psychédélique.
A partir de l'année 2000, Masternova se met en tête d'enregistrer quelques unes de ses compos : il en résultera un EP intitulé Every second counts qui sort en 2001 et sera suivi en 2003 d'un single : Everyone's an actor. Entre-temps, le trio a signé un deal chez les suisses d'Helium Records. Les choses s'accélèrent alors pour le groupe qui accueille, en 2004, un certain Neil Chraibi au poste de batteur et entre en studio pour enregistrer son premier album. Do you think it's real, composé de 12 titres sort en 2005 chez Helium Records et Masternova assure notamment une première partie pour The Subways.

Masternova / Chronique LP > Do you think It's real

masternova_do_you_think_its_real_artwork Pop synthétique et mélodique, rythmée et entêtante, la musique de Masternova à l'occasion de ce premier LP intitulé Do you think it's real, confirme ce que l'on pensait du groupe que l'on avait découvert en guest sur un titre de Disposable, un EP signé d'un autre jeune groupe plus que prometteur : William Wilson ("Over"). Un songwriting classique mais efficace et des mélodies pop accrocheuses, le tout parsemé de quelques discrètes touches d'éléctronica, des titres tels que "Shades" ou "E-Motion", influencés par le courant brit-pop actuel, remplissent allégrement le cahier des charges de tout bon album pop qui se respecte. Et si, certaines mélodies versent un peu trop dans la pop acidulée ("Close to the sun", "Disconnect"), il est une chose que l'on ne peut nier, Masternova sait composer des pop-songs accrocheuses aux refrains imparables.
Fluide, limpide et impeccablement maîtrisé, le son des quatre membres du groupe nous ramène un temps aux morceaux des cultissimes My Vitriol, tant du point de vue du chant que des effluves indie rock qui enveloppent "Alona" ou l'intense "Without you (I'm insane again)". Une voix particulièrement mélodieuse et envoûtante ("You'll never be a genius", très brit pop dans l'esprit), une coolitude assumée ("Nowhere to hide") et quelques influences jazzy perceptibles ("Hold me down"), Masternova livre avec ce premier album des morceaux variés, agréables et inspirés. 12 titres ciselés par un groupe au potentiel évident, pour un Do you think it's real tantôt léger et légèrement psyché, tantôt mélancolique et fouillé mais toujours spontané et terriblement jouissif. En quelques mots, la sublime élégance de la pop au service d'un album abouti et d'un groupe forcément prometteur... Classe.