Maserati - Pyramids of the sun Il n'est jamais trop tard pour découvrir un bon groupe, alors un excellent... Même si celui-ci passe la quatrième, qu'il s'est déjà fait connaître sur au moins trois continents (outre l'Amérique du Nord et l'Europe, Maserati a également un garage en Australie avec Sugar Rush Records) pour la ligne particulièrement bien dessinée de ses compositions à la carrosserie post-rock/psychédélique élancée, à l'aérodynamique sonore à la fois élégante et raffinée. Il faut dire aussi que se glisser sous le châssis de Pyramids of the sun, c'est sans doute la meilleure approche à avoir au moment d'appréhender ce groupe qui a assurément de l'allure et bien d'autres choses sous le capot à dévoiler. Que ce soit sur l'intro ambiancée "Who can find the beast ?" ou sur l'éponyme "Pyramids of the sun", petite pépite à la dynamique "tubesque", Maserati démontre que derrière la beauté apparente de ses courbes (les amateurs de beaux objets CD ou LP seront certainement ravis d'apprendre que chez Golden Antenna Records ou Temporary Residence Ltd., on est également pointilleux sur le contenant en plus de l'être sur le contenu). Mélange de post-rock psychédélique et de pop enfievrée appuyée par des effets synthétiques, le groupe monte en pression, turbine avec ses instruments (il n'y a ici aucune trace de chant) et lâche peu à peu les chevaux (le rythmé et énergisant "We got the system to fight the system", le bondissant et très électro "They`ll no lore suffer from thirst") avant de finir en roue libre. Par instant délicieusement old-school de par l'utilisation des synthés, Maserati n'en est pas moins ouvertement moderne dans son approche post-new-vave et carbure au super tout au long de l'ombrageux et psychotrope "Ruins" qui s'intercale au beau milieu d'un "They`ll no more suffer from Hunger" tout en jams enfumés au riffing obsédant et d'un "Bye my friend, goodbye" en mode "dérapages contrôlés", succédant lui-même à "Oaxaca", single en puissance d'un album extrêmement stylisé qui, bien qu'instrumental en a sous la pédale au rayon "tubes" post-psychés/électro-rock aux affinités pop. Juste excellent de la première à la dernière minute...