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L'histoire de Martin & Dubois, commence approximativement vers l'année 2000 (en réalité en 2002) (oui la précision biographique n'est pas le fort du dossier de presse), lorsque les deux (Martin et Dubois donc) montent un trio dans la chambre de Mr Martin, avec Mr Dubois (là c'est clair non ?), et un grand type nommé Grand-François-Qui-Fait-Peur, un type de 2,30m, 120 kilos, avec une voix super grave. Un gars vraiment impressionnant, dont les principales occupations sont la cuisine (on comprend vu le gabarit) et la philatélie (là tout de suite c'est moins évident mais vu la gabarit...). Passons. Après quelques pérégrinations musicales, Franky doit quitter Bordeaux et abandonner ses compères, afin, à ce qu'il se raconte, de partir à la recherche de la légendaire recette oubliée du curry des trois pics flamboyants. Martin et Dubois se retrouvent par conséquent sans bassiste, mais décident de continuer leur petit bonhomme de chemin en duo, et de s'appeler donc logiquement Martin & Dubois (oui, c'est le fruit de longues heures de brainstorming intensif). Après avoir sorti deux démos, tourné notamment aux côté d'ISP, Rhesus, Sincabeza, Chevreuil et Amanda Woodward ou les Flying Donuts et des apparitions sur une poignée de compilations, les deux enregistrent leur premier album en 2007 pour une sortie courant en 2008 sur label DV's records.

Martin & Dubois / Chronique LP > Martin & Dubois

Martin & Dubois - M&D Au rayon artwork, les bordelais font sobre, en matière d'entame, on n'a pas mieux à dire sauf que "Gremlins" commence un peu mollement avant de s'emballer dans un final électrique à souhait. Après une mise en route un peu timide, Martin & Dubois font cramer les amplis en délivrant un rock /post-noise saillant aux rythmiques chirurgicales. Exclusivement instrumental, Martin & Dubois, c'est la fusion transversale de la précision du math-rock d'une batterie qui claque dans les écoutilles et de la rugosité d'une guitare aux breaks salvateurs ("Consomme et gaspille"). Des morceaux au cynisme acéré ("Tout ce qui existe mérite d'être détruit") ou à l'inverse à la dérision grasse et douzième degré (les savoureux "Mets pas tes doigts dans ton nez", "Non pas ce soir..." ou "Quand j'avais des boutons"), les bordelais s'amusent et durcissent le ton progressivement ("Rachel"). Riffs tourbillonnants, production limpide, rythmiques syncopées, math-rock à la Shellac et Don Caballero, les formats de base sont respectés, le groupe ne révolutionne pas le genre, mais s'applique à en mettre en forme ses principes initiaux avant de livrer un disque qui s'inscrit dans la droite lignée de ce que l'hexagone a su produire de mieux ses dernières années en la matière (Chevreuil et Pneu notamment, ou la plupart des groupes issus de l'écurie Distile Records...). Et s'il manque parfois un peu de puissance, le duo n'en fait pas moins preuve d'une certaine énergie qu'il met à l'ouvrage dans quelques compos nerveuses et racées façon Lightning Bolt. En quelques titres, le groupe a complètement capté notre attention, laquelle n'attend plus qu'un énième crescendo sous tension pour définitivement baisser pavillon devant des deux zikos qui, au fil des influences, se construit son propre style, simplement rock instrumental. A deux, on suppose souvent, à tort, que l'éventail des possibilités est plus réduit qu'à trois, quatre ou cinq. Ce qui peut être une réalité chez certains ne l'est absolument pas ici, le clef de voûte de la musique de Martin & Dubois résidant justement dans cette capacité à transcender le format on ne peu plus simpliste guitare vs batterie.