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Un nom qu'on croit avoir déjà entendu quelque part...un regain de nostalgie quand les premières notes tombent... C'est parce qu'on est en plein dans la résurgence de la noise avec un groupe français qui sort de nulle part mais qui te bouleversera les tripes avec son 5 titres éponyme. Enregistrée et mixée à Odette Productions en mai/juin 2001 la démo a déjà tout ce qu'il faut pour plaire.
Les bordelais de Maria Blonde en sont à leur seconde démo. Formé en 1999 le groupe est composé de Dave (guitare et chant), Maca (basse) et Yann (batterie & CB). Le groupe est profondément influencé par Portobello Bones, Slint, Blonde Redhead, Chokebore, Placebo (tiens c'est bizarre ! lol) ou encore Mogwaï...
Maintenant moi je n'attends plus que l'album (prévu pour janvier 2003) qui sortira sur Lucane Rds/Odette Prod, distribué par Mosaic Music Prod. Explications.
Le nouvel EP de Maria Blonde s'appelle Hearts always bleed, il sort en octobre 2003 et tu as tout intérêt à l'écouter.

Maria Blonde / Chronique EP > Hearts always bleed

hearts always bleed Hearts always bleed est le EP de Maria Blonde, il sort en octobre 2003 et tu as tout intérêt à l'écouter.Désormais le groupe joue sur les sons et les ambiguités d'un rock qui marie la tendresse et de fortes émotions, une rage à peine contenue qui explose pourtant comme sur "Ode". Le côté noise est moins privilégié que sur le disque précédent. Plus orienté émo-douceur avec des titres assez longs comme "My prayer" ou "It's time to know" Maria Blonde privilégie la légèreté sur ce disque. Le son est propre, les ambiances planantes et les voix claires, tantôt en anglais, tantôt en français avec un petit côté Viragolien ("Ode"). Sur "My prayer" on apprécie particulièrement la montée des guitares, leur son chaloupé, lancinant, tenu de près par la basse. Spéciale mention d'ailleurs sur "It's time to know" pour basse bien sonnante, lourde et bienvenue. On rentre ainsi dans l'atmosphère du groupe, un univers pour moi teinté de gris et de fragiles rayons de soleil… Tels qu'ils se présentent au début de "Difficult things to hear" , des notes simples, une mélodie qui reste en tête, une boule à la gorge qu'on a du mal à laisser passer ("Empty headed", "I regret now"). Les six titres sont à fleur de peau, la sensibilité y est à la limite de l'extrême, ils ne nous ont pas déçu. Si l'orientation musicale a quelque peu changé depuis Maria Blonde, les sentiments sont préservés, l'écorchure plus ouverte que jamais.

Maria Blonde / Chronique EP > Maria Blonde

maria blonde Entre émo et noise, le groupe parvient à se forger une personnalité rock intéressante. Sur "Christmas day" par exemple on part tout de suite sur un riff vindicatif et rentre-dedans "I hate Christmas day/ Die damns Christmas day". Les guitares saturées, le mélange/contraste des voix du chanteur et d'une très jolie voix féminine donne une allure de carton au titre entier. Les rythmiques sont entraînantes, on a l'impression d'un "déjà entendu" et pourtant non, c'est juste que Maria Blonde montre ici en avant goût ce dont ils sont capables. La compo se termine comme elle a commencé : on ne l'a pas vu venir, mais on l'a bien retenu. "Criticism" est beaucoup plus tranquille, avec un son très doux, on sent la frappe légère, retenue, la voix et les chœurs semblent tout innocents, presque niais, les guitares éthérées. Le tout forme une compo très douce, étrangement irréelle. De la même façon "Dahaina" reste dans ce monde un peu féerique mais beaucoup plus rapide, le titre nous fait déjà frissonner. L'effet radio sur la voix y joue pour beaucoup ainsi que les guitares à la fois lancinantes et torturées, à la fois candides et bien sur les quelques notes de clavier toujours efficace. Les montées en puissance t'emmène loin, on sent le groupe à la lie du délire, les breaks sont entrecoupés de samples vocaux (?), ils poussent nos nerfs à bouts et on en redemande. Sans aucun doute ce titre va lui aussi rester un moment dans nos crânes. Ca fait déjà pas mal non pour une simple démo !? "One gram of her" sort du lot avec sa longue intro, entre samples et notes éparpillées. Au bout de 2 minutes le titre commence vraiment, un peu expérimental pour la forme, déstructuré, parfois les riffs me font penser à du Sonic Youth un peu plus limpide. Pour ceux qui aiment la difficulté écoutez Maria Blonde qui sort des cadres pré-figés du rock... J'aime tout particulièrement l'instant où la voix reprend sa place avec les samples, "anytime anywhere" on se laisse transporter par le nuage Maria Blonde. Les cris te réveillent d'un coup mais ils semblent nécessaires, un peu comme un coup de vent frais. Petit plus de ce titre, mon coup de cœur, les gros cris et la partie rentre dedans vers la septième minute ! Et pour finir, un son familier bien crados et rock'n roll sur "Feed on". Le groupe arrive à faire la jonction avec le brouillon du son noise et le son ingénu de la pop sans son coté aseptisé et soporifique. Gros roulements et frappe méchante qui accompagnent une voix et des guitares dénaturées, déformées par les émotions mises en jeu. Bravo encore pour les transitions réussies qui donnent du piment à toute la démo, forgée sur une "fausse" non-ligne musicale performante et efficace (mais ligne quand même puisque ce schéma de transitions entre noise et pop se retrouve presque toujours !). Bon je sais pas si t'as tout compris mais moi j'ai adoré ce groupe un peu punk, un peu noise, un poil pop, qui surfe très loin devant les autres vagues rock qu'on nous rabâche sans cesse. Pas besoins de faire dix mille comparaisons, pas besoin d'en écrire davantage, Maria Blonde devrait marcher chez tous les amateurs de bon gros rock un peu décalé et même chez les autres.