Maple Bee

Biographie > Maple Bee is Mélanie

Bassiste de formation, londonienne de souche, Mélanie Garside, alias Maple Bee est la soeur de Katie Jane Garside, frontwoman de Queen Adreena. Un groupe au sein duquel Mélanie exerce ses talents de bassiste, comme au sein de Mediaeval Babes, alors qu'elle joue des vocalises dans Vertigo Angels. En clair, Mélanie est une musicienne accomplie, multi-instrumentiste avertie, qui avec son projet solo baptisé Maple Bee joue quasiment de tous les instruments (guitare, sèche, flûtes, basse, sampler...). Adepte d'une pop poétique et parsemée de quelques arrangements éléctroniques soyeux, Mélanie Garside vient également poser son petit filet de voix sur les 12 pistes qui composent son premier double album studio intitulé Chasing Eva, que publie Prikosnovenie (Orange Blossom, Misstrip...) sous le nom de Hello Eve à partir du 6 novembre 2006.

Maple Bee / Chronique LP > Home

Maple Bee - Home Hello Eve avait dévoilé les charmes intemporels d'une écriture touchée par la grâce et nappée d'arrangements "folkotronic" délicieux, Home, marque le retour du projet Maple Bee avec un disque plus électrique et immédiat que ne l'était son prédécesseur. Quelques textures électro, accents rock et mélodies pop savamment distillées, Mélanie Garside délaisse un temps l'esthétique léchée et les mélopées voluptueuses pour des compositions plus directes que par le passé. De séduisant "While you were sleeping" à l'efficace "This face this name", la belle s'échappe un temps des chemins trip-rock/folk-pop ouatés qui l'ont fait connaître avec Maple Bee pour s'engager sur des sentiers musicaux plus amplifiés, toujours avec le même projet, mais dans une orientation très légèrement différentes. Et si on perçoit toujours ci et là des réminiscences de ce que l'on avait pu écouter sur Hello Eve, ce nouvel effort semble répondre à des préoccupations qui la conduise à varier plus régulièrement les plaisirs.
Son album précédent était très homogène, celui-ci mélange les aspirations de la demoiselle selon ses désirs du moment. Pop sucrée sur "Quiet the silent world", folk intimiste orchestrale avec le très beaux "Me & rose" et "No place" ou pop électro-acoustique frissonnante sur "Queen 23", quelque soit la tonalité de couleur utilisée, Mélanie peint ses paysages musicaux en quelques coups de pinceau. Ceux-ci parcourant la toile avec une élégance rare, dévoilant par là-même des panoramas bucoliques aux atmosphères emphatiques. Envolées aphrodisiaques ("Somebody to take me home"), berceuse romantique ("Sweetless in your light") et final électrique ("This face this name"), difficile de ne pas succomber ici aux charmes de Maple Bee. Arrangements sophistiqués, trip-hop psychoactif ("I want it all") façon Misstrip, mélodie suave ("Mirror") délicatement susurrées, Home a définitivement tout pour nous envoûter. La magie opère ici complètement, nous laissant littéralement conquis...

Maple Bee / Chronique LP > Hello Eve

maple_bee_hello.jpg Plongée en apnée et sans filin au coeur d'un univers onirique et poétique, Hello Eve est une oeuvre riche et variée mélangeant avec grâce et élégance pop acoustique, folk éléctronique et "heavenly voicies". Au travers de compositions aussi différentes que le merveilleux et éléctro-aquatique "I build me a house" ou "No place" et sa folk aussi légère que dépouillée, Melanie Garside se révèle comme le pendant anglo-saxon de notre Emilie Simon nationale (qui a notamment signé la BO de La Marche de l'Empereur et l'album-concept Vegetal). Les arrangements éléctroniques fourmillent de petites nuances, les instrumentations dévoilent leurs apparats tout en finesse et au final, c'est tout en douceur que Mélanie nous fait pénétrer le monde de Maple Bee. Mélodie pop voluptueuses et embrumées, violons omniprésents, songwriting pensé jusque dans les moindres détails, Hello Eve est un disque qui recèle quelques pépites du genre. "Alright (Build me a house)" est l'un d'entre elles. Perçant les écrans de fumée, les mélodies suaves et délicates de miss Garside aguichent, séduisent avant de nous envoûter définitivement.
Et de se poser ainsi en rupture par rapport au très enlevé et énergique "Something" ouvrant l'album. Après nous avoir attiré dans ses filets, la demoiselle joue les sirènes avec "l'aquatique" et merveilleux "The Messenger" et ses trouvailles éléctroniques venant bercer la pop mélancolique et gracile de Maple Bee. L'émotion à l'état pur, sans artifice mais avec sobriété et élégance. Difficile de passer après ça, ce qui explique sans doute que "Bell song" paraisse un peu fade lors de la première écoute, alors qu'avec du recul, on se rend compte qu'il s'agit d'une très belle folk-song bercée par des cordes parfaitement en phase avec la douce harmonie de l'ensemble. Car avec Maple Bee, tout n'est que séreinté, appel à la contemplation et poésie latente ("Sadness land", l'éponyme "Hello eve"). Mais cet album n'est pas que cela. En témoigne les nappes "folktroniques" de "Rare colors", ou la folk minimale de "Turn in". Et quelque soit le chemin emprunté par Mélanie Garside, ses compositions ont toujours cette étonnante faculté à enchanter facilement l'auditeur. Ce qui explique l'étrange torpeur cotonneuse qui nous envahi lorsque la demoiselle referme Hello Eve avec le nébuleux et enfantin "Cocooner" puis le rêveur "No place". Deux dernières offrandes pour un premier album qui, bien que parfois inégal, n'en récèle pas moins quelques pépites d'une beauté rare.