Lors de la tournée de Trompe l'oeil et après la conception en un peu plus d'un an de deux albums au concentré de pop énergique et attachante, Malajube avait prévenu (par la voix de son chanteur) que le meilleur restait à venir. Non content de s'arrêter en si bon chemin après un succès respectable à travers le monde, les canadiens sortent Labyrinthes, trois ans pile après Trompe l'oeil. Une période plus longue qui a laissé place à de nombreux concerts et, l'on imagine également, à la composition. Une prise de recul bien sentie lors de l'ouverture du disque avec la progression d'"Ursuline". Quelques notes de piano et la machine québécoise s'emballe comme à son habitude. Malajube n'a pas perdu de son dynamisme mais vient à nous déconcerter sur son évolution plus subtile et mature. Alors que sur les anciens albums, les morceaux avaient tendance à subir des changements brutaux d'ambiances et avoir plus de chaleur, ceux de Labyrinthes respirent et une certaine linéarité s'installe. La fin d'"Ursuline", la quasi-instrumentale "Cristobal" ou bien "Casablanca" et son univers un peu emprunté à California de Mr. Bungle en sont de parfaits exemples. La pop-bonbon n'a pas pour autant disparue, preuve en est avec "333", taillée pour les playlists de radio, ou la très jolie "Les collemboles". Si Malajube peut se targuer d'être un des groupes francophones les plus écoutés par les non-francophones, leurs paroles restent toujours autant imagées et frôlent parfois le non-sens (j'ai soigné ton langage, j'ai poli ta coquille pour les collemboles). La raison à cela doit se trouver dans le mix des voix qui, assez souvent, sont noyées dans les instruments. En effet, les guitares sont souvent aériennes, notamment sur les refrains, et le travail solide des claviers qui accentue cet univers atypique des québécois est globalement mis en avant. Toujours est-il que Julien maîtrise toujours aussi bien sa voix en studio (en live, cela reste parfois à la limite du concevable, son organe montrant ainsi ses limites) à l'instar de "Porté disparu" avec son ping-pong sur le couplet. Hormis "Dragon de glace" et "Le tout-puissant" où ces deux morceaux sonnent un peu convenu et deviennent assez vite lassants à la longue, ce dernier opus s'en sort avec les honneurs. A défaut d'être une suite logique des deux premiers, Malajube aura au moins essayé de proposer avec Labyrinthes quelque chose de différent sans pour autant perdre son âme.
Labyrinthes
Malajube
LP : Labyrinthes
Label : City Slang
Style : Pop rock
Date de sortie : 20/02/2009
LP : Labyrinthes
Label : City Slang
City Slang: Site officiel (378 hits)
Style : Pop rock
Date de sortie : 20/02/2009
Ursuline
Porté disparu
Luna
Casablanca
333
Les Collemboles
Hérésie
Dragon de glace
Le tout-puissant
Cristobald
Porté disparu
Luna
Casablanca
333
Les Collemboles
Hérésie
Dragon de glace
Le tout-puissant
Cristobald
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
Pas encore de commentaires