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Maladroit / Chronique LP > Real life super weirdos

MALADROIT - Real life super weirdos Après avoir abordé des sujets plus ou moins potaches comme l'overdose de burgers, les détestables sous-vêtements Hello Kitty, les chiens avec bandana (RIP Sacha !), etc. dans ses deux premiers albums, et rendu hommage à Steven Spielberg dans son précédent EP (2020), le groupe de pop/punk parisien se lance cette fois-ci dans une sorte de concept album, célébrant les super-héros. Euh, les super zéros, plutôt. On est davantage du côté de Mystery men, ce génial film avec Ben Stiller sorti en 1999, que d'un Captain America au premier degré. D'ailleurs, dans le cas improbable où celui qui m'a taxé mon DVD il y a 20 ans lirait ces lignes, je veux bien le récupérer. Je parle évidemment du bide commercial (14 000 entrées en France) avec Mr Furieux, La Pelle (for minable William H. Macy) et compagnie. Une belle brochette de vainqueurs, comme le sont nos quatre zigotos croqués sur la pochette : Till (guitare/chant), Olivier (guitare/chant), Chamoule (batterie) et Forest Pooky aka Pizza Boy (basse/chant) qui officialise ainsi son CDI dans le groupe après avoir précédemment fait ses armes sur Steven island. Parce que jusqu'à présent, Maladroit c'était quasiment un bassiste par disque (coucou Fab, Jimmy, Victor, Adi...). Disque qui n'a failli pas voir le jour à cause de super vilain.es et c'eût été fort dommage.

Sur les trois premières chansons, on a l'impression que chacun a composé en solo et amené son morceau. Till sur "Turn green", Forest pour "Go Toxic Avenger" et Olivier "I peed in my Batman costume". Forcément, à qui d'autre pouvait arriver cette panique monstre... Puis, davantage de liens se créent, on sent qu'une véritable équipe se forme et c'est ensemble, soudés comme jamais qu'ils lancent l'assaut de "Day drinking" et "Another boys club", en portant haut et fort les couleurs et goût bubblegum de leur pop/punk fun, agrémentée comme toujours de wow-oh-oh, de solos à un doigt et de références à la pop culture, par exemple Stranger Things sur l'excellent "Easy peasy". Une rapide pause rafraîchissante de 30 secondes "To the Batcave for cocktails" et leurs aventures sont malheureusement déjà terminées avec deux derniers messages d'espoir à scander en chœurs : "We are all superheroes" et "Rich assholes won't save the world". C'est pas faux.

Publié dans le Mag #56

Maladroit / Chronique EP > Steven island

Maladroit - Steven Island Putain, 10 ans ! Joyeux anniversaire Maladroit ! Cette aventure, initiée au départ un peu comme une blague, autour de burgers et de bières, par des personnes jouant déjà dans un ou plusieurs autres groupes mais se trouvant une passion commune à l'écoute de Dead To Me, Dear Landlord, Teenage Bottlerocket, The Copyrights et plus généralement, toute la clique gravitant autour du label No Idea Records et de The Fest à Gainesville, Florida, s'offre donc un nouveau chapitre, sur l'île de Steven. Spielberg hein, pas Seagal. Oui parce qu'en plus de leur punk rawkonnaissable avec ses fameux soli à un doigt, ces gens bien à gauche aiment cultiver un humour po si tâche que ça et surtout très référencé (ciné) et imagé. Dans leurs précédents disques on peut ainsi retrouver des titres comme "You're my Han Solo", "Run like Tom Cruise", "I love you but I need Natalie Portman" etc.

Après deux albums, un paquet de 45 Tours et de clips, quelques pertes de personnel (principalement des bassistes, j'en ai comptés cinq mais j'ai probablement raté des remplaçants), ils soufflent donc leurs dix bougies en sortant cet EP 12". Cool ! En plus des chants de Till (Guerilla Poubelle) et d'Olivier (Dead Pop Club), ces mauvaises graines en remettent une troisième couche en incorporant dans l'équipe le costaud Forest Pooky (Sons Of Buddha). Si à l'écoute du premier titre "Darwin's got our back" on peut être quelque peu décontenancé, par son ton plus sombre (légèrement hein, ils ne se sont pas pour autant mis à faire du doom), sur le reste de l'île on est davantage en terrain connu. Et si comme moi vous êtes joueur et friand de clins d'oeil, vous pouvez vous amuser à deviner à quels films de Steven Spielberg font référence chaque titre (pour "Raptor lover" ça ne devrait pas être trop dur mais qu'en est-il de "Exploration team" et "Communication fuckup"?), ainsi que les différents détails présents sur la pochette. Nerf Herder likes this.