En septembre 2008 4 gaillards élevés au son bouillonnant de Bezak s'extraient de leurs groupes respectifs (Groovy Baby Funky Boost, Texas Mongols et Lead Orphans) pour monter un projet old school qui sentirait le souffre punk, l'huile de coude et la sueur du poney. Ils montent sur toutes les scènes de l'Est qui veulent bien d'eux et croisent donc la route de Nada Surf, Black Bomb A ou Lords of Altamont et quelque soit le style de leurs comparses de soirée, Sébastien (chant), Ben (guitare), Max (basse) et Thibault (batterie) envoient ce qu'ils ont dans le ventre ! Ils enregistrent leur premier album à l'Indie Ear studio (Monsieur Z, Hellbats, The Rebel Assholes...), le font mixer par Thomas Jacquot (First of all Machines) puis masteriser par Flavien Van Landuyt (Gantz). Signés chez le micro label Maximise Records (Charly Fiasco, Ich Bin Que Dalle), ce premier album Ready-made rock sort le 25 mars 2011.
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Madjive discographie sélective
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À la royale
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Biographie > danse folle
Madjive / Chronique LP > A la royale
Qu'elle est belle cette pochette ! Mais contrairement à ce qu'elle annonce, on n'est pas en février 1961 mais en 1962, c'était à peu de chose près celle du magazine de la boîte qui deviendra "Uniroyal" qui couronne un de ses employés pour une de ses idées... Une photo décalée, un montage pourri, des cadres qui donnent l'impression d'être faits à la main, paie ta faille temporelle ! 1961-62, c'est le temps d'Elvis Presley et des débuts de Johnny Hallyday, pas grand chose à voir avec la musique des Madjive en 2013 si ce n'est une certaine idée du swing. Ici, il est un peu trop explosif et donc interdit de maisons de retraites pour éviter un trop grand nombre de fractures du col du fémur.
Bon sinon, le credo des Bisontins, c'est le punk rock garage à l'ancienne et depuis Ready-made rock il y a deux ans, ça n'a pas changé. Ils apprécient toujours autant la déconne et pas seulement dans l'artwork, en témoignent l'introduction et le "Royal jingle" en mode intermède auto-publicitaire, ou leur version de "Venus". En fin d'opus, le groupe reprend en effet le morceau des Shocking Blue (un tube de l'année 1970) qui a été remis au goût du jour par Bananarama (on connaît surtout cette version d'ailleurs) et là, c'est beaucoup plus oi ! (avec même des choeurs "ohohoh" qui sentent la bière et le punk à chien mouillé). A la royale n'est pas non plus un disque de blagues et de dérision en tout genre, ça joue sérieux et même parfois très véner ("Sloth", "Rock'n'roll diva", "Sweep it") option chaos et mélodies explosées au profit de hurlements rageurs. L'énergie du riffing et des harmonies ("Youth express") ou la hargne ("Strike again", "Dead wreck") s'ajoutent à tout ça et donnent une jolie palette de sensations à l'auditeur qui a de quoi s'agiter et finalement très peu de temps pour siroter un truc (à la limite on peut prendre quelques gorgées sur "You say" ou sur "Don't be so shy" qu'on imagine aisément repris par le public sévèrement alcoolisé d'une taverne irlandaise).
Si tu ne hésites encore à te lancer, on t'invite à mater le clip de "Rock'n'roll diva" qui présente assez bien les Madjive : un groupe de rock n roll qui envoie le bois en s'éclatant avec le sourire. Ensuite tu enchaînes sur "Jimmy", éventuellement sur le clip de "Don't be so shy" et tu te retrouveras certainement avec l'album dans les mains...
Madjive / Chronique LP > Ready-made rock
Un riff garage rock tourne, la basse et la batterie viennent se greffer dessus et après quarante secondes le riff se meurt lentement pour mieux lancer "Heal it", ce riff est intitulé "Intro" et a sa propre plage et donne le ton. Ready-made rock a beau ne pas se prendre trop au sérieux (sinon, il fallait changer le titre de l'album et supprimer les références équestres), ils font du rock dans l'esprit garage de A à Z et ne perdront pas de temps à faire monter l'ambiance, le riff est roi du début à la fin. On aura bien un vieux sample à base de casquette de marin (lors d'une recherche de fréquence ("On every stage off")), un tiroir-caisse et quelques voix mais ce sera tout, guitare, basse, batterie, chant et encore un peu de guitare par dessus, voilà le secret des Madjive. Du punk rock garage à l'ancienne qui concentre son énergie dans les mélodies et l'envoi de boulet à coups de médiators et de baguettes, ce sont les deux points forts du combo qui savent allier de dynamiques lignes mélodiques chantantes ("Into the jive", "Milky fog"...) à des enchaînements d'accords bien placés qui font vibrer les rotules ("Justin's sermon", "Bankable diving"...). Deux gros points forts mais pas les seuls atouts car s'il faut lacher un solo destructeur, ils peuvent le faire aussi ("Avida dollars"), tout comme calmer le jeu le temps d'un "Entracte".
Si tu en as marre de réécouter les Firecrackers ou d'attendre les nouvelles compositions de The Elektrocution, tu peux donc te procurer une bonne rasade de rock burné en noir et blanc avec ce premier album des Madjive car si Ready-made rock n'apporte pas de grande révolution dans notre petit monde, c'est toujours rafraichissant d'entendre de nouvelles choses sonner (un peu) comme des vieilles...