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Biographie > Le talentueux M.Fallan

Né en 1982 dans le tumulte et la fureur de la capitale, Matthieu H. "fuit" rapidement la folie parisienne pour grandir dans un petit hameau au pied des montagnes et faire ses premières armes musicales au sein de Hateful Monday. Plus tard, toujours très proche de la frontière franco-suisse et de la culture rock/metal helvète bouillonnante, il rejoindra Impure Wilhelmina tout en s'étant au préalable lancé dans un projet parallèle en solo : M.Fallan. Un premier EP voit le jour en 2009 sous le titre Ecbatane mais c'est surtout avec l'album Contagious, sorti en 2011 qu'il commence à faire remarquer son écriture indie/rock/folk/pop acoustique aux effluves grunge.

M.Fallan / Chronique LP > Contagious

M. Fallan - Contagious Il n'aura fallu à M.Fallan, aka Matthieu H., tout au plus que quelques secondes pour rendre la beauté brisée de ses compostions irrémédiablement contagieuse. Un "Withered skin" à l'incandescence indie-pop mélodique frappante, un "Drown once again" folk-rock qui manie l'épure avec une classe folle et voilà qu'en deux titres, Contagious visse l'auditeur aux enceintes, lequel à chaque nouvelle écoute, leur découvre de nouveaux trésors d'écriture. L'accroche est facile certes mais en même temps tellement évidente que l'on ne peut s'empêcher d'y penser à chaque fois.

On a ainsi donc les deux premiers titres qui sont des pépites et forcément accentuent l'effet de surprise. Pourtant, là où l'on pouvait s'attendre à une légère (et malheureuse baisse) de régime, M.Fallan livre alors "All raised in rows", ou deux minutes et un peu plus de trente secondes d'un bonheur musical pur à l'écriture finement ciselée. Plus de surprise : ce type là est un songwriter est un vrai. Et le "pire" dans tout cela, c'est que la suite est sensiblement du même acabit, avec "Mirrors" d'abord, "Willing and able" ensuite, quand Matthieu distille des compositions à l'intensité maladives comme aux brisures émotionnelles incroyablement expressives ("Weak").

Peu à peu, loin de se laisser enfermer dans un créneau musical incitant à l'apitoiement de l'artiste comme on en voit tant par les temps qui courent, M.Fallan durcit le ton et met un peu plus d'élecricité dans une musique qui gagne alors en corps ce qu'elle perd en fragilité pure. "The road to ruin" puis "Wasteland" font ainsi valoir leurs fulgurances rock aux frontières du grunge, quand "The gloom" mixe tout ce qui a réussi à l'album depuis le premier titre sur un seul et unique morceau à l'élégance incomparable. On attend donc le final avec une certaine impatience, non pas que l'album soit trop long, loin s'en faut, mais parce que l'on sent alors Matthieu capable de faire vibrer une dernière fois la corde sensible de son auditoire avec "Oblivion" et son piano enjoleur. A raison.

Ou la classe d'un petit bijou qui quoiqu'il touche, entre folk, rock, pop, grunge et acoustique, transforme à peu près tout en merveille... avec les compliments du talentueux M.Fallan.