LDDSM - Soundtrack from the motion picture Avec son artwork que l'on imagine sorti tout droit d'un grindhouse/western spaghetti post-moderne de série B produit par Robert Rodriguez (El Mariachi, Desperado, Machete...), ce Soundtrack from motion picture respire le cool à plein nez, le rock punky sévèrement burné arrosé d'essence et fun à souhait qu'un petit craquement d'allumette suffirait à embraser. Une petite intro toute en légèreté et voici "Sir Dany Jack" met les c... sur la table et les guitares en avant. Cette fois, plus aucun doute, ça va rocker et pas qu'un peu. Du rock'n'roll, du groove à faire fondre le bitume, un charisme de fou ("Oogie boogie drive in burger"), un mélange de stoner et de heavy/desert rock, les Los Disidentes del Sucio Motel sont des frenchies et pourtant on dirait le groupe tout droit sorti de l'écurie Small Stone Records (Acid King, Dixie Witch, Dozer, Greenleaf...) où ils auraient forcément leur place. Là c'est chez Deadlight Entertainment, déjà derrière les excellents Drawers ou Loading Data et ça le fait déjà pas ma comme ça.
Surtout quand les guitares crachent les riffs comme sur "All alone" ou "Not folk" (tout est dans le titre), faisant bourdonner les amplis et imploser l'éthylotest à coups de basse vrombissante et de mélodies foudroyantes, quelques soli de tueurs par dessus histoire de rendre la chose la plus électrisante possible. Et vous savez quoi ? C'est ça qui fait que le groupe fonctionne. D'autant que quand ils la jouent un peu "QOTSA-like" mais avec leur griffe si caractéristique et un soupçon de grunge/garage sur les contours, les LDDSM font mâle ("Chapter II : Revenge is a dish best served cold"), surtout lorsqu'ils lâchent les chevaux sur un "Brotherhood" bulldozer et officiellement monstrueux. D'ailleurs, avec ces gaziers-là, on n'est jamais à l'abri de se voir proposer un véritable catalogue de tout ce que le Rock peut proposer de mieux, que ce soit dans une veine un peu légère et old-school ("Beauty among the crowd", "Backdoor woman") ou foncièrement couillue ("No pity for the cheaters"), le groupe enchaîne les brûlots bien heavy avec une énergie folle et une efficacité impitoyable. Que ce soit avec "From 66 to 51", "Under the sun of New Mexico" pour conclure les (d)ébats, "Somewhere else to drive", Los Disidentes del Sucio Motel cartonnent joyeusement les tympans et accouchent certainement de l'un des albums les plus jouissifs du moment. Let's rock'n'roll dude !