rock stories (volume 1) Ecrire une petite biographie sous un certain angle, avec une idée, ça va, refaire l'exercice plusieurs fois, ça fait fonctionner le cerveau mais quand on en a écrit un paquet, ça devient très difficile de se renouveler, c'est pour ça que les biographies du W-Fenec sont assez courtes et pas toujours très "littéraires". En rédigeant ses Rock stories Pascal Pacaly a fait le pari d'écrire des histoires et non pas les histoires des groupes, de mêler la réalité à des éléments fictifs. L'auteur donne donc la parole aux membres des groupes, reprenant leurs propos, mais aussi à d'autres intervenants, du plus basique "fan" au plus surprenant Jacques C, ex-président de la République. On en apprend donc plus sur la prime jeunesse des membres des combos et les éléments déclencheurs, les noms qui reviennent sont Nirvana, Guns N Roses, Metallica, Iron Maiden, cultes dans les années 90, ils nous offrent le son de nos années 2000. Au travers des stories on découvre également les motivations de certains : jouer avec ses potes bien sûr (Asyl par exemple), réussir à tout prix (Vegastar) ou encore sortir de l'ornière (Mass Hysteria). Les décors changent (une chambre d'hôpital, les Alpes, la côte Basque...) mais pas l'attraction parisienne même si certains s'en sortent en restant chez eux (Lunatic Age ou Sidilarsen).
Sur le plan littéraire, c'est écrit et plus souvent "parlé" du fait des nombreux dialogues et du style de Pascal Pacaly qui se veut direct, facile à lire et dans l'ère du temps (encore que le mot terrible souvent utilisé ne soit plus forcément à la mode, hein ?), ça se lit donc très vite et comme chaque nouvelle est indépendante, on décroche assez aisément du livre pour revenir dans la vie réelle. Mais nous reste alors en tête ces historiettes, dans l'excellente nouvelle concernant Dionysos, jusqu'où va la fiction ? Quelle est la part de réalité dans le récit ? On peut s'interroger... Et on le fait autant quand on connaît un peu le groupe que quand il nous est inconnu (une poupée nous raconte Klyde, un "journaliste" enquête sur Glow et m'en apprennent plus sur les formations que leur simple nom).
Petit bémol tout de même, les livres sont relus avant impression car tout le monde fait quelques fautes ou coquilles, ici, il semblerait que le relecteur ne soit pas fan de rock, il a laissé passé quelques erreurs telles l'oubli d'un S à The Rasmus ou d'un D à Contraddiction, l'ajout dun E à Stéphan (Mass Hysteria) ou la transformation de Necropsia en Nécropsie. Notre oeil de fenec l'a remarqué... et toi, t'as capté nos fautes de frappe ?
Mais c'est un détail et avec plus de 200 pages (outre les groupes déjà cités, tu retrouves The Elderberries -voici un extrait Rock stories : The Elderberries, Subway, AqME, Mademoiselle K, Hushpuppies, Wunjo) et de jolies photos sur papier glacé, Rock stories permet un bon moment de détente et nous donne encore plus envie d'aller à la rencontre des zicos.