Les Seagullmen (littéralement les "hommes mouettes") sont six mais si le groupe attire l'attention, c'est surtout à cause de l'un de ses guitaristes à savoir Brent Hinds (Mastodon) et de son batteur Danny Carey (Tool). D'ailleurs, disons-le tout de suite, sans la présence de ces deux "stars", le groupe n'aurait pas forcément signé un deal international et ne serait qu'un groupe de plus dans la masse de ces combos qui ressortent des idées des seventies et les croisent avec des sons d'aujourd'hui. Passionnés de cinéma et de science-fiction, les lascars n'hésitent pas à intégrer des samples qui donnent un petit côté psychédélique à des titres qui peuvent paraître progressifs quand ils prennent le temps de s'étendre ("The fogger", "Curse of the red tide"). Pour le reste, les guitares dominent l'ensemble et font ressortir la tonalité "hard rock de papa" qui aurait fait succomber les foules en 1974. Mais voilà, on est en 2018 et rien n'est vraiment nouveau dans tout cela, il ne fait aucun doute que les mecs s'éclatent avec ce projet mais il ne devrait rester qu'une récréation quand bien même les concerts seraient spectaculaires. Bien que ce disque ne soit pas dénué d'intérêt, au rayon side-project de Brent Hinds, mieux vaut rester sur Giraffe Tongue Orchestra.

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