left_side_brain_action_potential.jpg Dans la catégorie new-rock qui envoie du grain, après nos petits frenchies de chez Idiome et Holophonics, on traverse la Manche et on vient taper à la porte de Left Side Brain. Et pour le coup, les anglais savent recevoir. Grosse caisse furieusement martelée, riffs solidement burinés, chanteur aux abonnés présents, c'est sûr on va en avoir pour notre argent. Véritable attaque frontale sur nos enceintes pourtant habituées à un traitement de choc, l'explosif cocktail power rock servi par le combo britannique fait parler puissance et énergie pure tout en étant d'une précision chirurgicale ("At your own risk", "Exit route").
Parti sur des bases étonnamment élevées, Left Side Brain ralenti un temps l'allure, avec "Pay to play" avant de remettre les gaz pour un "Save yourself" supersonique, à tous les sens du terme. Le groupe n'y va pas de main morte et a, entre temps, alourdi l'addition en passant au karsher le power rock que l'on a l'habitude d'écouter de l'autre côté du channel ("Well well well" ou "Blunderbuss"). Rage massive, puissance destructrice, le TGV new rock des anglais est sur les rails et ne fait pas dans le détail ("Ghost train"), le rouleau compresseur "Smithereens" se chargeant de réduire au silence les dernières poches de résistance.
Se jouant des paradoxes, Left Side Brain en remet une couche avec la charge sonore "Power failure", inversement proportionnelle à son nom. Parce qu'on en est déjà à neuf titres et le groupe ne semble pas près de baisser le pied, même pas un petit début d'essoufflement à l'horizon. Que ce soit avec "Border" ou "Sayonara !", on continue d'en prendre encore et encore plein les gencives, ce jusqu'à la secousse finale, le tectonique "Gas giant". Un condensé de riffs rock pur et dur doublés d'une rythmique en béton armé et de saturation éléctrique, tout ça pendant plus de neuf minutes d'une claque dont on ressort littéralement rincé. Alors ça va ?, pas trop mal aux cheveux ?