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Leave est un jeune trio (formé début 2000) promis a un bel avenir. Pourquoi ? Parce que si le trio est jeune, ses membres ont de l'expérience et ça se sent tout autant que ça se sait. Depuis deux ans, Christophe (chant, guitare), Jonathan (basse, guitare) et Cédric qui a remplacé le précédent batteur ont donné tout un tas de concerts, surtout en Picardie (immanquables entre Amiens et Beauvais), leur région d'origine. Et depuis deux ans, deux démos sont déjà sorties, Lick the pavement dés mai 2000 et Perfect Skin à l'automne 2001. Des démos avec des compos persos mais le groupe ne cache pas ses influences et s'aventure même à des reprises de Muse, Nirvana et Radiohead en concert. Alors voilà, un groupe qui n'a pas peur d'afficher ses goûts, qui a de l'expérience, de l'envie et du talent a forcément aussi de l'avenir ! On attend donc pour bientôt la suite de leurs péripéties... (pour les connaître, lisez les articles !).
Quand sort Une vie si belle, à la fin de l'anée 2004, Leave est devenu un quatuor avec toujours Christophe au chant mais avec Laurent à la guitare (arrivé aprés l'enregistrement de The june parade) et Gauthier et Serge en section rythmique.
Leave met fin à ses activités durant l'été 2007, Christophe monte Kristov, Gautier joue dans Plastic Heroes. Leurs aventures continuent ... ailleurs.

Leave / Chronique EP > Une vie si belle

leave : une vie si belle Il ne se passe jamais longtemps entre deux CDs chez Leave, boulimiques de concerts et de journées de studio, voici leur nouveau bébé : Une vie si belle, si le groupe garde toutes ses qualités, il annonce clairement la couleur : place au français ! Si l'anglais trouve un refuge dans "Sleep talkin blues" (un des meilleurs morceaux), c'est dans leur langue natale que les Picards s'expriment désormais la grande majorité du temps, terminé donc les raccourcis rapides vers les groupes anglo-saxons, Leave s'affirme et c'est tant mieux ! L'artwork de la pochette est somptueux, le son du maxi est très bon, les compos sont très travaillées, que demander de mieux ? Oui, un album... Mais en attendant mettons-nous sous la dent Une vie si belle : le chant n'a jamais été aussi bon, la basse n'a jamais été aussi bondissante, les guitares éclairées et incisives, les rythmes impeccables, Leave frise la perfection ! Les textes traitent des relations humaines, entre espoirs d'une vie à deux et désespoir d'une rupture à venir, Leave se projette souvent dans le futur et nous jette ses émotions à la figure.
Le groupe se livre corps et âme, alterne avec brio nervosité rock et douceur pop, breaks calmes et envolées guitaristiques pour nous dépeindre tel un ange sous l'orage le décor d'une vie si belle.
Soufflant le chaud et le froid, l'intense et la détente, Leave fait du teenage rock... adulte, issu de la génération qui a vu une nouvelle pop trustée les charts, le combo s'éloigne ici de ses modèles pour renforcer son identité, celle-là même qui leur apportera ce qu'ils cherchent.

Leave / Chronique EP > The june parade

leave : the june parade On attendant des péripéties sonores et le groupe en a eu de sacrés depuis cette petite présentation de l'année dernière... Un changement de line-up avec l'arrivée de Vincent à la batterie et du renfort de Laurent à la guitare (après l'enregistrement du maxi), mais ça, dans la vie d'un groupe ça arrive... Ce qui arrive moins souvent c'est qu'une fois enregistrée un nouveau maxi (4 titres) au son irréprochable et aux compos très inspirées, le label chez qui le groupe avait signé pour enfin franchir le palier "sortie nationale" et s'exporter au-delà de sa région, bref, ce label (Furtive Records) explose en plein vol pour des raisons assez obscures. The june parade était prêt mais il reste dans les cartons, les investissements financiers et de temps sont perdus... De quoi provoquer le dépit et des envies suicidaires pour un groupe qui s'était démené pour en arriver là... Mais Leave a décidé d'affronter toutes ces épreuves et de continuer sa route, le 4 titres The june parade a beau être excellent, infatigable le groupe va repartir enregistrer de nouveaux titres, plus récents. En les attendant, on peut écouter ce que donne ce maxi fantôme qui, on l'espère, ne le restera pas. C'est d'abord le son qui ébourrife le connaisseur, Perfect Skin sonnait un peu léger, là, ça sonne très propre et avec une belle patate. Et dés que la voix se pose sur "Dancin' with your bones (disco-trash)", on comprend que Leave se rapproche désormais plus de Muse que de Radiohead. Timbre clair, aigus maitrisés, refrain entrainant, chant sur les breaks... mise à part le chant, d'autres petits effets sont aussi à ranger du côté Muse, comme l'envolée finale de "Life and death of a vegetable". C'est avec "Obstinately silent" que Leave affirme certainement le plus son identité, le titre est un poil rageur, le groupe unit ses efforts pour dynamiser l'auditeur sans que la silhouette d'un groupe tiers ne vienne leur faire de l'ombre (ou alors c'est celle de Radiohead et on peut la placer sur tous les groupes pop rock !). Avec une guitare acoustique et un peu d'écho dans la voix, la mélancolique balade "Save this dance for me" met en valeur un solo déchirant et le savoir faire du groupe quant à la mise en place de ses morceaux. Les 4 titres de The june parade méritent qu'on les écoute...

Leave / Chronique EP > Perfect Skin

leave : perfect skin Voilà donc le Perfect Skin de Leave, une bien belle démo même si l'autoproduction est légère en terme de son (celui des guitares surtout), elle s'écoute très facilement. Pop-rock, le trio est surtout marqué par Radiohead, mais qui ne l'est pas ? La voix de Christophe tend plus dans la direction de Muse mais c'est celle d'un Matthew Bellamy plus posé et qui ne nous énerve pas à partir dans des délires lyriques pour adolescentes en mal de bel organe (ou de bel ami ?). Les quelques samples sont bien sentis, juste là pour décorer, pour ambiancer, pour lancer un "Live fast, die young and make a good looking corpse" (tout un programme !) entre rage et délicatesse, des riffs qui nous caressent dans le sens du poil, un rythme lent, et ce sample qui refait surface intempestivement, la maîtrise du tout est étonnante ! Les arrangements, les ponts, les breaks, tout est millimétré, paramétré, hurlements de guitare, retour au calme. Les titres vivent, sonnent live, nous prennent à la gorge et ne nous lâchent plus. Un autre groupe culte doit servir de référence quand on parle de "Perfect skin", le morceau qui donne son nom à l'album a parfois le goût de Led Zeppelin et Christophe prend la voie d'un Robert Plant cajoleur sur certains passages, et ce sans tomber dans le plan de la simple copie parce que Leave reste Leave. Recette simple mais savamment préparée à base de refrains accrocheurs, de couplets tranquilles et des enrobages qui impressionnent, c'est vraiment quelque chose à écouter... Des titres pop et surtout dépressifs, armés de guitares écorcheuses, des titres qui pénètrent et hantent nos esprits, ce n'est pas tous les jours qu'on en rencontre, là, Leave nous en offre une demi-galette complète.
Leave a définitivement un bel avenir devant lui mais j'en suis à ne pas trop l'espérer parce qu'il leur faudra toujours puiser dans le désespoir pour créer d'aussi belles compositions... Où le trouveront-ils si leur talent est reconnu ? Au diable ces considérations déplacées, réussir, c'est tout le mal que je leur souhaite, et ce mal, ils en feront bien de la musique...