L'aventure Last Days Of April (ou LDOA), groupe indie pop basé à Stockholm en Suède, débute en 1996. Karl Larsson (chant et guitare) en est le moteur créatif. Il est accompagné de Andreas Förnell (Batterie), Lars Taberman (guitare), et Daniel Svenfors (basse). Après quelques sorties sur différents labels suèdois (dont un 7" et un split avec Bufferins), LDOA signe sur Bad Taste Records (Danko Jones, Satanic Surfers...). Avec quelques CD singles, verront le jour depuis cette signature : Rainmaker (1998), Angel youth (2000), Ascend to the stars (2002) et If you lose it (2004). Depuis peu de temps, LDOA est devenu un duo avec Karl et Andreas. Le groupe passe son temps sur les routes du monde entier (Europe, Australie et Japon) avant de repartir en studio avec, ce coup-ci, Mathias Oldén (basse) et Fredrik Granberg (batterie) pour accoucher en mars 2007 de Might as well live puis fin 2011 de Gooey.
Infos sur Last Days Of April
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Last Days Of April discographie sélective
Liens Internet
- Glaz'Art : site officiel
- label-athome.com : site du label
- mygmusique.com : webzine rock
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Biographie > bientôt en mai ?
Interview : Last Days Of April, Les derniers jours d'une interview (oct. 2011)
Last Days Of April / Chronique LP > Gooey
Les mauvaises langues ont souvent beau dire qu'on a fait le tour de la question concernant la pop alternative, que ca tourne toujours en rond depuis un bail et que c'est totalement "so boooring" et sirupeux, il reste encore fort heureusement une paire de groupes sortant du lot. Les suédois de Last Days Of April en font partie et sortent un septième album (déjà !) qui s'est fait attendre après une série d'annonces tenant en haleine son public. A vrai dire, j'en fais parti, fidèle depuis de longues années et jamais vraiment déçu des compositions mélancoliques de Sir Larsson, Gooey devait encore passer comme une lettre à la Poste, surtout après la belle surprise qu'était Might as well live. Mais...
L'album débute sur "No time for dreams", douce introduction bourdonnante qui monte en puissance pour prendre un envol de courte durée. Karl n'a pas perdu sa voix si caractéristique qui a toujours su donner ce petit "plus" à la formation et la met en œuvre sur la magnifique "I think you're everything", composition très distinctive de LDOA, comme l'est du reste, "I can't control it". Ce qui l'est moins et là est le point noir de cet album, ce sont ces ballades de trop ("Heart" ou "America" en sont des exemples), celles que l'on pourrait pardonner à certains mais pas aux Suédois quant on sait de quoi ils sont capables. Mais également ces titres poussifs que l'on retrouve vers la fin de l'album à l'image de l'intimiste "If (Don't Ever Blame Yourself)" ou Karl partage le micro avec la chanteuse canadienne Tegan Quin (de Tegan & Sara). Un fait rare renouvelé sur la chanson "All the same" avec un invité de luxe, j'ai nommé Evan Dando des Lemonheads où la collaboration est bien plus fructueuse (ce qui n'est pas pour me déplaire). On aurait aimé tout de même retrouver ces rythmes entrainants qui faisait le charme et la constance de son prédécesseur. Au final, Gooey reste mitigé dans l'ensemble entre des chansons de bonne facture plombées par d'autres plus "so boooring", ce qui n'enlève en rien la qualité de ce combo qui n'a plus vraiment rien à prouver.
Last Days Of April / Chronique LP > Might as well live
Korn nous avait fait le coup lors de la sortie de Follow the leader, en proposant un disque commençant à la treizième piste. Last Days Of April fait mieux : les 10 titres de Might as well live sont répartis sur 99 pistes de 10 à 15 secondes. Fort heureusement, cela concerne uniquement les copies promotionnelles. Manœuvre intelligente ou suspecte de Bad Taste Records afin d'empêcher tout tentative de piratage sur le net ? Toujours est-il que cet album est bien écoutable et pour le plus grand bonheur des amateurs de pop indé. Parce que ce que les suédois nous proposent, avec leur dernier opus, est un vrai bijou dans son genre (toute ressemblance écrite avec un rédacteur du W-Fenec est purement fortuite). Si vous êtes familier des envolées d'accords de guitare, des rythmes binaires entraînants et des mélodies pop mélancoliques intelligemment construites, vous ne pourrez qu'acquiescer de la bonne qualité des compositions de ce Might as well live. Sixième album pour Karl Larsson et sa bande (ici, le bassiste Mathias Oldén de Logh et le batteur Fredrik Granberg des groupes Fireside et Randy) qui suivent leur petit bonhomme de chemin sans se soucier de la direction du vent et toujours avec cette espèce de véracité gardée tout le long de leur aventure musicale. Après un "Lost and found" aérien et tout en progression en guise d'introduction, Last Days Of April enchaîne sur "Great white jaws", qui est probablement le morceau le plus intéressant de cet album : il suffit au suédois (Karl reste le compositeur du groupe) d'un plan à trois accords sur un rythme monotone avec ouverture de charleston à chaque fin de mesure, pour que la sauce power-pop nous prenne les tripes. Globalement, il s'agit de la "nouvelle" formule dans laquelle s'inscrit LDOA. Des plans que l'on retrouve chez Nada Surf par exemple. Simple et efficace, même si les plans électroniques d'antan ont disparu. La douce voix de Karl, si atypique et toujours aussi magique, tient la route et nous le prouve sur les berçantes "I wish that you would mean a lot less to me" ou "Come on over". Si Might as well live est addictif et haletant, c'est parce que les suédois savent varier leurs compositions avec des rythmes à la fois lents et rapides, des lieds énergiques et raffinés tout en gardant leur marque de fabrique. De la pop ? Oui, mais de Last Days Of April !
Last Days Of April / Chronique LP > Ascend to the stars
Produit par Pelle Gunnerfeldt (The Hives, The (International) Noise Conspiracy...) de forte belle manière, Ascend to the stars est un album contenant de véritables perles pop écrites par le leader incontesté de cette formation, Karl Larsson. Inutile de vous dire qu'on est loin du temps où Last Days Of April faisait ses classes dans la scène punk-hardcore suèdoise. Ici, on débranche grosse disto, une overdrive suffira (et encore !).
Le style ? Certains diront post-emo, d'autres indie pop. Ca sera suivant la culture musicale et l'oreille de chacun.
En tout cas, cet album, doté d'un très bon songwriting, est ce genre d'album qui s'écoute sans trop de difficulté (je le conseille pendant les voyages). Ca passe comme une lettre à la poste (merde, on avait dit pas de pub...) ! 9 titres simples mais efficaces (comme la pochette ?). Une des forces de la musique de LDOA c'est qu'elle peut être reconnue parmi une multitude de groupes du même style. Même si c'est assez compliqué et osé de les comparer à d'autres formations, je serais tenté de les caser entre Idaho pour le côté calme et Placebo (voire Lemonheads) pour le côté un peu plus rock. Sans tomber dans le "sur-joué", Karl et sa bande nous mitraillent de jolies mélodies et de rythmes généralement calmes accompagnées d'une douce et fragile voix à la limite nasillarde mais surtout inimitable. Parfois, une petite touche de piano et de synthétiseur vient embellir les morceaux. On a le droit également à un beat électro sur "Piano" qui ne rebuterai pas les fans de chill out et autre lounge.
A la fois entraînant ("I'm calm now" et "Too close"), aérien ("All will break" et "Piano"), énergique ("Playerin" qui, d'ailleurs, aurait pu se retrouver sur "Rainmaker") et posé ("When I'm gone, will you ?" et "At your most beautiful"), Ascend to the stars contient les bons ingrédients pour de bons tubes imparables. Cependant, le groupe mérite d'être un peu plus connu en France, là où il l'est au Japon ou aux Etats-unis. Avec cet opus, on se rend compte que la Suède à toujours une arme musicale à portée de main.