En avril 2009, le groupe anglais de pop expérimentale Stereolab annonce sur son site web une pause indéfinie après la sortie en 2010 de Not music, album enregistré 3 ans avant pendant les sessions de Chemical chords. Sa chanteuse Laetitia Sadier part alors dans la foulée vivre une carrière solo avec la sortie d'un album pop-jazzy nommé The trip. Après une tournée avec Beirut, elle sort Silencio en 2012 un deuxième disque qui sera suivi en 2014 par Something shines. Tout au long de sa vie de musicienne, en plus de son side-project Monade, elle a apporté sa contribution sur divers travaux d'artistes aussi divers que Blur (chant sur la romantique "To the end"), Brigitte Fontaine, Nurse With Wound, Common, Sigmatropic ou Angil & The Hiddentracks.
Laetitia Sadier
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Laetitia Sadier / Chronique LP > Something shines
Complètement vierge de toute écoute relative à la carrière solo de la chanteuse de l'influent groupe de post-pop lounge anglais Stereolab, j'attaque son oeuvre par le biais de son troisième effort intitulé Something shines. 4 ans de retard donc, mais dès que résonnent les notes de "Quantum soup" confirmées par la succession des dix titres du disque, c'est toute ma mémoire Stereolabienne qui revient à la surface. Ca y ressemble assez fort, les mêmes codes d'écriture, la même pop lounge psychée progressive, le même chant si particulier, immédiatement reconnaissable entre mille. Bref, me voilà mitigé pensant naïvement que Miss Sadier allait nous proposer "autre chose". C'est raté sur ce point, mais tout n'est pas perdu, au contraire. Laetitia Sadier porte toujours avec elle, à travers son songwriting, ce quelque chose d'angélique et d'admirablement beau, subtil et raffiné. Une petite fée dont les textes parlés et chantés sur la galette reprennent les idées de Guy Debord et de son illustre essai anti-capitaliste "La société du spectacle" publié en 1967. Je vous l'avais bien dit, Laetitia Sadier n'a pas vraiment changé. A tort ou à raison ?