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Biographie > labio


Alyce! est née à Lille en 1996, le beau bébé a rapidement appris à marcher et parler pour faire des concerts, puis a très vite voulu laisser une trace indélébile de son existence via un maxi CD 5 titres. Tapant dans l'oeil de ses camarades de classe, c'est à 4 ans qu'Alyce! signe son premier contrat, en Belgique, chez Rox Records, l'album So quiet sera dispo chez Hypnosia / Tourne Disque et permettra à la jeune fille de jouer dans la même cour qu'Aston Villa, Lycosia, Ange, Autour de Lucie, Miranda, ... Totalement bilingue, c'est alors en anglais qu'elle s'exprime le mieux et charme tout le monde, même Guitar Part qui place une de ses compositions sur un sampler. En 2001, outre ses nombreuses apparitions sur différentes scènes et dans des festivals, Alyce! compose de nouvelles chansons, à 5 ans, on est déjà une grande et on a suffisament de bagage pour s'aventurer à chanter en français, ce qu'elle fait de plus en plus. C'est à La Malterie qu'est enregistré son nouvel opus, Stéphane Buriez, tombé amoureux, mixe les titres au LBLAB et finalement tous les titres seront en français.
En 2002, Alyce! fête ses 6 ans avec un album appelé Super8, mais sa nouvelle création ne verra le jour que bien plus tard, Antoine (clavier, samples) et Hervé (chanteur) quittent le groupe, ce dernier est remplacé par Olivier (ex-Casual) et tout est à refaire, Alyce! devient LaBO (à ne pas confondre avec Lab°), les compos sont retravaillées, réenregistrées... Un travail de longue haleine qui aurait du être distribué par Furtive Records, mais la poisse poursuivant le groupe, le label dépose le bilan... Ce n'est donc qu'en septembre 2003 que Super8 arrive dans les bacs. Le titre, est un clin d'oeil aux projectionnistes qui l'accompagnent en concert, les Oscar Blates Prod... Voilà, tu sais tout d'elle, ou presque, en effet LaBO c'est aussi et surtout Olivier (chant, guitare), Bruno (guitare), Fred K (basse) et Fred H (batterie).
En 2008, l'album One billion satellites sort numériquement en février puis "réellement" dans les bacs le 31 mars.

Labo / Chronique LP > One billion satellites


labo : one billion satellites Retardée et encore décalée, la sortie de One billion satellites s'est faite attendre mais depuis le 25 février, il est bien disponible ! Enfin numériquement via le site de Reshape Music car pour avoir l'objet CD, il faudra attendre le dernier jour de mars... Si tu suis la discographie de LaBO de près, tu as du regarder deux fois la pochette pour être certain que ce ne soit pas exactement la même que celle de Fag end, l'EP sorti en 2005 qui était en fait une mise en bouche de ce One billion satellites où l'on retrouve 3 titres déjà enregistrés il y a bientôt 3 ans ("Bristow", "20_B" et "Fag end") mais avec huit nouvelles compositions, l'album envoie Fag end au rang de disque collector pour les fans mais dispensable pour les autres...
Sur ce nouvel album, le français est oublié (au profit de l'anglais) mais les Lillois ont conservé les mélodies mélancoliques électro-électriques, tout au long de l'album on est donc scotché à leurs tempos clairs, à cette voix (un peu trafiquée) qui fait office de phare sur une mer tantôt incroyablement calme ("One billion satellites", "DORIAN", "C U") tantôt sujette à de grands remous guitaristiques et lames de fonds électroniques ("(we could be) Lords", " 20_B"). Porté par les rythmes et les courants, on dérive avec LaBO sur cet océan où la tristesse semble avoir pris le pouvoir ("Bristow", "Fag end"), quand le groupe se rebelle contre cet état ("2late2high"), il se bat avec de gros bidouillages, des samples et de la saturation, c'est un peu chaotique et je les préfère quand ils font preuve d'indolence face aux ambiances dépressives.
Depuis Super8, LaBO a considérablement évolué mais je suis bien incapable de dire si je préfère les vieilles compos aux nouvelles, toutes ayant leurs propres charmes et un impact sur l'auditeur.

[fr] reshape music (233 hits)  External  ]

Labo / Chronique EP > Fag end

labo : fag end Enregistrée au printemps 2005, c'est à l'automne que débarque la nouvelle production de LaBO et petite surprise, les Lillois repassent par la case maxi avant de s'atteler à un nouvel album. Un maxi 6 titres qui pourrait presqu'être un EP, il aurait fallu qu'il y ait eu 2 autres inédits à la place des 2 bonus... Fag end s'ouvre avec le titre du même nom en version "radio edit", comme le titre est en anglais et fait tout de même 4'24'', ce n'est pas gagné pour passer sur les ondes nationales. C'est également "Fag end" qui clôt le maxi, mais dans sa version normale, bien plus longue et encore plus envoutante et triturée, c'est bien évidemment la plus intéressante... L'autre bonus est une version massive remix de "Xtase" (la "V 2.0"), le titre garde son dynamisme, la guitare ses petites notes, le charley toute sa précision, on a davantage de grosse basse et des bidouillages, c'est un bon remix mais assez proche de la version originale, on la lui préférera... Et si on a que nouveaux 4 titres à se mettre sous la dent, on peut penser qu'ils sont représentatifs du futur de LaBO, le groupe aurait donc choisi de mettre de côté le français et d'accentuer les bidouillages ? En tout cas, les trois autres titres sont également en anglais et si c'est le piano qui se fait remarquer sur "Bristow" (avant qu'une guitare cristaline ne vienne s'en mêler), sur "20_B" ce sont clairement les parties électro qui prennent les devants et elles donnent un caractère irrésistible à ce titre ! "Taboo" est une balade plaintive chant/guitare acoustique assez loin du reste et qui trouverait certainement plus sa place au coeur d'un Long Play...
Les fans de LaBO seront partagés entre la joie de retrouver un de leur groupe favori et la déception (toute relative) du manque de cohérence de ce maxi, pour ceux qui ne connaitraient pas encore le combo, Fag end est un éventail largement ouvert de leurs possibilités...

Labo / Chronique LP > Super8

labo : super8 On a d'abord reçu 4 titres "advance" de cet album, 4 titres géniaux et originaux, qui sonnaient anglais par le son, français par le chant sur la majorité des titres. Puis l'album a été mixé et on a reçu une copie "advance" avant le mastering, avant la signature officielle avec un label, on a ensuite reçu un nouvel advance "sans mastering" avec Ol au chant... Et voilà enfin la version définitive, tout ça pour dire que les titres de Super8, je les connais par coeur, que j'ai également pu les entendre en live et qu'avec le temps, les compos sont inaltérables... J'ai toujours autant de plaisir à les entendre aujourd'hui que l'année dernière... Et alors qu'au début, je trouvais que les ressemblances avec Placebo étaient un peu trop marquées (également en live), elles me semblent désormais moins évidentes. Il reste cette nonchalance, ce son "power pop incisif", ces relances, ces refrains imparables, cette qualité d'écriture qui font de LaBO un vrai groupe et non pas un simple clône. Le français est très présent, il prouve qu'on peut jouer sur le terrain des anglo-saxons dans notre langue et s'en sortir avec les honneurs ("Inverse", "Les mêmes", "Isotope"...). Si l'album, très homogène, est dans l'ensemble excellent, on peut y trouver une chaîne de sommets avec pour ma part une prédilectrion pour "Sys.Err.14" au rythme effréné et aux courbes où s'exercent une force centrifuge qui nous colle au son, pour "Requiem" (pour un con) la compo de Gainsbourg est revisitée et LaBO se l'approprie proprement et magistralement, pour enfin "Second shot", dernier titre épique qui laisse place à un piano enchanteur et à de profondes envolées anglaises, un petit rêve. Les huit autres titres sont aussi de petites perles supersoniques à la dynamique irrésistible, bref, Super8 est ... superbe.
Sans revenir sur les péripéties qui ont retardé la sortie de ce petit chef d'oeuvre, ça faisait longtemps qu'on attendait un album de cette trempe en France, enfin un album de power-pop/glam-rock qui peut plus que rivaliser avec les productions étrangères...