labo : one billion satellites Retardée et encore décalée, la sortie de One billion satellites s'est faite attendre mais depuis le 25 février, il est bien disponible ! Enfin numériquement via le site de Reshape Music car pour avoir l'objet CD, il faudra attendre le dernier jour de mars... Si tu suis la discographie de Labo de près, tu as du regarder deux fois la pochette pour être certain que ce ne soit pas exactement la même que celle de Fag end, l'EP sorti en 2005 qui était en fait une mise en bouche de ce One billion satellites où l'on retrouve 3 titres déjà enregistrés il y a bientôt 3 ans ("Bristow", "20_B" et "Fag end") mais avec huit nouvelles compositions, l'album envoie Fag end au rang de disque collector pour les fans mais dispensable pour les autres...
Sur ce nouvel album, le français est oublié (au profit de l'anglais) mais les Lillois ont conservé les mélodies mélancoliques électro-électriques, tout au long de l'album on est donc scotché à leurs tempos clairs, à cette voix (un peu trafiquée) qui fait office de phare sur une mer tantôt incroyablement calme ("One billion satellites", "DORIAN", "C U") tantôt sujette à de grands remous guitaristiques et lames de fonds électroniques ("(we could be) Lords", " 20_B"). Porté par les rythmes et les courants, on dérive avec Labo sur cet océan où la tristesse semble avoir pris le pouvoir ("Bristow", "Fag end"), quand le groupe se rebelle contre cet état ("2late2high"), il se bat avec de gros bidouillages, des samples et de la saturation, c'est un peu chaotique et je les préfère quand ils font preuve d'indolence face aux ambiances dépressives.
Depuis Super8, Labo a considérablement évolué mais je suis bien incapable de dire si je préfère les vieilles compos aux nouvelles, toutes ayant leurs propres charmes et un impact sur l'auditeur.