Damny (La Phaze) à la Maroquinerie (avril 2011) C'est devant un public peu nombreux et comme souvent relativement calme dans le coin qu'UnderGang fait une entrée plutôt discrète, se posant aussitôt devant ses platines pour nous envoyer un beat hip-hop entêtant, avant d'envoyer son flow rappé dans la face de l'assistance. La suite sera un peu plus punky avec des beats drum & bass joués par un Cédric sur-motivé, jouant tantôt d'une guitare enragée, tantôt d'une batterie fracassante, ralliant le public à sa cause quelques 45 bonnes minutes durant. Le seul bémol de son show étant d'être tout en continu, le reste est béton. Presque aucun moment pour souffler... intense et compact, à l'image des albums de ce one-man-band de grande classe.

Une première partie quasi parfaite pour annoncer la bombe qui va suivre, une petite pause plus tard et voici que La Phaze entre sur scène. Se faisant quelque peu désirer en lançant un premier morceau pour nous faire attendre toute lumière éteinte, le groupe fait monter la température au sein d'un public impatient et prêt à tout. L'accroche est directe, dès le premier morceau ça danse dans la fosse, laissant une bonne partie du public trempé de sueur dès la fin du morceau. S'ensuit un show plein d'énergie mêlant drum & bass, ragga et punk survolté, La Phaze jouant un bon nombre de morceaux de leur nouvel album (Psalms and revolution) parmi lesquels "Temps de chien", "The Battle", "Psalms and Revolution" et "Secure World", laissent le public ivre de basses et de danse.

2h de concert pour une joute effrénée entre le groupe et le public pour déterminer lequel aurait le plus d'endurance. Pour une fois, le public a gagné et après un rappel magistral de trois autres chansons, La Phaze s'est avoué "vaincu", avant de se retirer... invitant le public à les retrouver autour d'une bière. Le repos des guerriers.