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Trio power-pop/post-punk bordelais composé du duo Eric (chant/basse)/ Fred (guitare), échappés un temps de Spudgun et de Gaël (batterie), qui officie par ailleurs au sein de SWY et Season of Lies, Klimax évolue ensemble depuis le mois de septembre 2007. Notamment influencé par les grands noms de la scène américaine des 90's (Jawbox, Quicksand, Samiam) mais pas que, le groupe enregistre en 2008 un premier effort, intitulé White lie, qui sort à l'automne de la même année via DV's Records (Martin & Dubois, Stellardrive...).

Klimax / Chronique LP > Static

Klimax - Static Jawbox, Hot Water music, Samiam, Rival Schools, mon collègue AureliO avait déjà tout dit dans la précédente chronique, histoire de bosser un peu quand même, j'aurais envie d'ajouter à cette liste les fameux Descendents dans leurs penchants les plus power-pop... Des références qui en diront plus qu'une chronique de 40 pages sur la musique de Klimax, ancrée dans la nostalgie 90's power-pop et le punk très mélodique. Et comme ils font particulièrement bien leur boulot chez Klimax, c'est d'autant plus plaisant à (re)vivre.
Dès le premier titre, "Game over", on sent poindre l'album sur lequel vont s'enchainer les petits tubes sans prétention et il y a effectivement de ça : la mélodie est affutée, le chant est assez marquant et respecte la nomenclature du genre, le refrain squatte rapidement tes conduits auditifs... Bref, tout ce que l'on peut demander à un bonne piste de musique alternative calibré.
Et en plus, le groupe va se montrer assez constant au niveau songwriting pour donner à Static un goût de reviens-y assez tenace. "Get me back", "If you forget me", "Smoke screen", autant de raisons de s'engouffrer les deux pieds joints dans la fontaine de jouvence adulescente qu'est Klimax.
Seul hic et je chipote, c'est un disque un peu prévisible qu'on a là : les morceaux défilent, se ressemblent et quoi de plus normal pour ce genre. On aurait sans doute aimé un peu de tabasco dans la recette Static même si elle a déjà tout du disque 4 étoiles. Encore une très chouette sortie pour l'écurie DV's Records après l'EP de Scheisseberg.

Klimax / Chronique LP > White lie

Klimax - White lie Il suffit d'un titre et d'un seul à Klimax pour nous visser à la platine CD. Un "Bumptious" inaugural aux riffs saillants et tendus comme un string de jeune nymphette, une mélodie power-pop qui jaillit des 90's et une efficacité qui nous fait instantanément succomber. Simple, brut et sans appel. Et s'il y a effectivement chez le trio bordelais du Jawbox, du Hot Water music et du Samiam (comme indiqué dans la biographie du groupe), la scène hexagonale n'est pas pour autant oubliée... Une énergie punk électrique qui n'est pas sans évoquer fugitivement Portobello Bones ou les groupes de l'écurie YR Letter Records (Atomic Garden, Clumsy, Down to Earth, Powell...), quelques tendances délicieusement old-school et toujours ce talent pour produire des mélodies que l'on se passe en boucle encore et encore, Klimax impressionne ("Hot wet city") et capte définitivement toute notre attention. Peu importe les nouvelles vagues rock, la "hype attitude" ou le calibrage marketing des majors, les bordelais ont leur propre définition du rock et celui-ci est du genre à aller directement à l'essentiel.
Mélodies roots blindées par des riffs qui tranchent dans le gras, "Outside" monte en pression et le groupe semble être resté bloqué il y a quelques quinze ans en arrière. L'effet est immédiat. On ne peut s'empêcher de dévorer ce White lie goulûment (un "No fame" fulgurant, l'éponyme "White lie" porté par une mélodie étincelante) et comme l'appétit vient ici en mangeant, c'est un véritable festin électrique qui nous attend ici. Une pop incandescente, un riffing incendiaire, les arguments du trio sont imparables et les gaziers s'en donnent à coeur joie, sans la moindre faute de goût ni baisse de régime, même si un ou deux titres se révèlent un peu moins offensifs que les autres ("In the mood for hate", "Kill the robot"). Des brulôts jusque là assez courts, compacts et immédiats à la Rival Schools ou Burning Airlines, c'est avec la même indépendance artistique et un côté ouvertement décomplexé que les Klimax osent un titre fleuve pour mettre en terme à ce White lie en forme de saillie alternative et fougueuse. 9 minutes tout pile de rock mélodique fédérateur et un final intimiste porté par des arrangements à cordes, histoire de ne pas s'enfermer dans le rock à guitares brut de décoffrage. On a appelle ça avoir la classe...