King Crimson - In the court Ah... la fin des années 60, il y avait les who, Led Zeppelin et King Crimson !
L'album démarre fort par le tonitruant "21st century schizoid man" : un thème repeté au saxophone, un batteur tentaculaire, des cassures rythmiques et des accelérations effroyables, une basse groovy à souhait et une voix sublime car ni trop claire ni trop violente (eh, on vient juste de sortir du flower power, n'oublions pas !). Ce titre, c'est plus de 6minutes de bonheur car en plus d'y jeter les bases du rock progressif, King Crimson y invente aussi le stoner rock ! Cette alliance qui mêle les guitares saturées à la voix chantée et a l'incroyable feeling de la section rythmique et qui, 35 ans après, nous donne encore des frissons dans le dos. Mais même si l'achat de cet album pourrai se cantonner a ce titre, il y a bien d'autre perles qui émanent de ce In the court of the crimson king à commencer par le morceau suivant : "I talk to the wind" ou la première apparition de l'heroïc fantasy dans le rock ! Une petite mélodie tout droit sortie d'un monde de rêve et un chant poétique envoutant a la clé. Ensuite, vient "Epithath", on passe du rêve a la tristesse ("confusion will be my epithath") avec claviers et nappes de cymbales ; mais la musique, elle, ne perd rien en émotion, au contraire... C'est le déroutant "Moonchild" qui suit, un titre expérimental d'une douzaine de minutes tres calmes, relaxant, et peu accompagné par le chant ; à certains passages on croirait même ne plus entendre de musique mais on ne décroche pas pour autant. C'est le titre éponyme qui vient conclure le cd ; on a un léger retour à la saturation du début et une superbe façon de terminer cette album immanquable.
Et sachez messieurs les sceptiques qui ne croient pas en cette chronique qu'il n'est pas rare de voir des headbangers adeptes d'Adagio, de Symphony X ou de Dream Theater porter des t-shirts à l'éffigie de la pochette de l'album... un gage de qualité, non ?