Lorsque l'américaine Alison Mosshart dit "VV" (chant) quitte le groupe Discount, elle fait alors appel à un anglais, Jamie Hince dit "Hotel" (guitare), qu'elle avait rencontré quelques temps auparavant dans un hôtel, justement, pour monter un projet musical. Cela tombe bien puisque ce dernier venait d'arrêter ses activités avec son groupe de rock Scarfo. Loin de l'autre, ils commencent par composer à distance en s'envoyant des enregistrements. C'est VV qui traversera l'Atlantique pour rejoindre Londres et Hotel. En 2001, ils sortent une démo orientée punk sous le nom VV and Hotel réalisée avec une boîte à rythme. Un extrait sortira sur la compilation If the twenty-first century did not exist, It would be necessary to tnvent it.
L'année suivante et après avoir changer leur nom de scène en The Kills, le EP Black Rooster marque le début de leur collaboration avec le label britannique Domino Records (Arctic Monkeys, Pavement, Franz Ferdinand, Robert Wyatt.). Les médias les comparent avec un célèbre duo américain : The White Stripes. C'est justement dans les studios Toe Rag où ces derniers avaient enregistré Elephant qu'ils donnent naissance au premier album Keep on your mean side en deux semaines. La chanson "Monkey 23" figure sur la bande son du film de Jacques Audiard De battre mon cœur s'est arrêté. Leur attitude anti-conformiste et anti-carriériste leur donne une certaine réputation vis à vis de la presse (ils ne donnent pas beaucoup d'interview) et de leurs shows (associables avec le public). Leur deuxième album No wow, enregistré à New-York, sort le 21 février 2005. Il embrasse les influences new wave et post punk. Le duo commence à bien se faire connaître, si bien que le single "The good ones" atteint la 23e place des charts britanniques.
Le dernier album en date est Midnight Boom sorti le 10 mars 2008. En dehors de The Kills, Alison a notamment posé sa voix sur la chanson "Meds" de Placebo et le duo est venu chanter sur "Old child", titre de l'album Monsters in love de Dionysos sorti en 2005.
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Rock > The Kills
Biographie > Alison & Jamie
The Kills / Chronique LP > Blood pressures
Il fallait s'y attendre, avec le temps, les Kills se sont assagis. Ou plus exactement, Jamie Hince. Car Alison Mosshart, elle de son côté, fait des infidélités artistiques à son alter-ego masculin en prenant son pied avec le gang The Dead Weather, qui, après deux albums gorgés de blues-rock torride, de grosses guitares déglinguées et de groove ténébreux, s'est imposé comme l'archétype du revival électrique dans un registre roots et incandescent. A côté, The Kills passent pour un groupe proprêt, très policé, sans vraiment d'aspérité et du coup... légèrement affadi par instants. Là est, ne nous cachons pas, le principal défaut de conception de ce Blood pressures qui malgré son titre accrocheur ne tient pas toutes ses promesses.
Et pourtant le "Future starts slow" inaugural est un sacré tube alternatif. Son gimmick rock idéal, sa mélodie mordante et sensuelle, du charisme à revendre, une bonne dose de cool et cette efficacité imparable, la puissance d'un single et la griffe The Kills qui fonctionne parfaitement, on adhère. Classe. Mais la suite déçoit quelque peu, "Satellite" confirme cependant tout le bien que l'on pense du duo dans un registre pop électrique aux guitares acérées et au songwriting inspiré, par contre "Heart is a beating drum" est assez faiblard, basique, quelconque, bref douloureusement convenu. Un semi-raté pas vraiment compensé par sa séquelle immédiate, "Wild charms", insipide et inutilement languissant... en clair plus que poussif. Là problème, car un The Kills manquant autant de nerfs, ça sonne très aseptisé et on se dit qu'il y a peut-être une mouche dans le lait.
On se rassure (un peu) avec "DNA" porté par les inflexions de voix de mademoiselle Mosshart, puis "Baby says" et le carton évident "Nail in my coffin" taillé pour faire chanter en choeur un stade entier. Mais une grosse partie des titres déçoivent quand même pas mal. "You don't own the road" est exécuté avec des moufles, "The last goodbye" endort même l'auditeur surcaféïné même s'il permet à Alison de jouer les divas et "Damned if she do" en déficit de cette pression sanguine pourtant promise par le titre de l'album. Finalement c'est avec l'ultime titre, le très réussi "Pots and pans" que l'on se retrouve à ferrailler avec un groupe qui a soudainement retrouvé le feu sacré et se remet à retendre ses cordes de gratte en dévorant les grands espaces à coups de riffing cramé et feeling imparable. Dommage, ce même s'il paraît que le grand public n'est pas toujours capable d'apprécier immédiatement une oeuvre, enfin là quand même, on peut douter que ce Blood pressures soit plus convaincant dans la durée.
The Kills / Chronique LP > Midnight boom
The Kills : un homme et une femme. Lorsque l'on est un duo rock, il n'est pas toujours évident de soulever les foules car l'on sait pertinemment qu'il va y manquer au moins un élement humain. Soit on s'en sort avec la composition parce qu'on est doué musicalement, soit ce sont les voix qui mettent tout le monde d'accord. Ou les deux ! The Kills, eux, se débrouillent avec une guitare, un chant et une boite à rythme. Alors, forcément, quand on fait de l'"électro-garage", on se doute bien que le niveau musical ne casse pas trois pattes à un canard. C'est du 100% brut. Pourtant, avec leurs moyens, le duo anglo-américain envoie néanmoins du groove, de la sueur et un brin de pop. La pop : c'est probablement la principale évolution apportée à ce Midnight Boom. Mais ne vous y méprenez pas, on est bien loin des trucs pompeux de radios commerciales. La mécanique est toujours aussi bien huilée : guitare acérées, rythmes binaires minimalistes mais efficaces au possible et une voix des plus délicieuses.
C'est d'ailleurs cette dernière qui donne un intérêt spécial à ce quatrième album. Alison "VV" Mosshart évolue entre une vocalise écorchée et une douceur des plus absolues. Jamie "Hotel" Hince accompagne la belle avec sa voix dopée à la clope et à l'alcool. Cet opus sent véritablement la nuit : la piste de danse serait représentée par "Cheap and cheerful" et "Sour cherry", le peep-show avec "U.R.A. fever" et "Tape song" avec son refrain endiablé, le bar enfûmé avec scène de spectacle apparente avec "Hook and line" et "M.E.X.I.C.O." et la fin de soirée serait incarnée par "Black balloon" et "Goodbye bad morning".
Midnight Boom, de par son évolution avec des morceaux plus joviales en général (et donc ses tubes potentiels), est l'album qui ouvrira très certainement les portes à un public pour qui The Kills rimait avec dépression et mal-être.