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Biographie > Sensation éléctro-rock made in UK

Ils sont quatre, ils sont hypes et sont LA sensation éléctro-rock du moment. Un seul mot : Kasabian, pour désigner ce groupe anglais né en 1999 du côté de Leicester et composé au départ de Tom Meighan (chant), Sergio Pizzorno (guitare et claviers) et Chris Edwards (basse). Un trio devenu rapidement quartet avec l'arrivée de Christopher Karloff (guitare et claviers) au sein du groupe. Une fois le groupe constitué, les quatre décident de transformer une vieille ferme en studio d'enregistrement pour y composer les titres qui constitueront le premier effort de Kasabian.
Electro groovy et mélodies pop blindées aux riffs enflammés, ce premier album éponyme débarque dans les bacs fin 2004 et ne commence vraiment à ce faire connaître du grand public qu'à partir de 2005. A l'image des Bloc Party et autres The Rakes, Kasabian est tendance et apporte une nouvelle preuve de la vitalité de la scène pop/rock britannique.
Aprés un Live from Brixton Academy, certainement lucratif, c'est à la rentrée 2006 que Kasabian livre un nouvel opus studio : Empire.

Kasabian / Chronique LP > Empire

kasabian : empire Aprés le carton de l'éponyme, Kasabian, et un Live from Brixton Academy énormissime, Empire signe le retour de Kasabian et fait office de test : le groupe était-il un feu de paille ou en a-t-il vraiment dans le ventre ?
"Empire", quelques mots samplés, une basse énormissime, un tempo qui pulse, un chant typiquement brit-pop qui envoie, pas de doute, même avant le premier refrain, on retrouve le Kasabian qu'on avait apprécié. Et pourtant si on prend l'album dans sa globalité, il est moins accessible que le premier, il m'a été plus difficile de "rentrer dedans", les titres sont plus élaborés, moins percutants, à part quelques tubes évidents ("Empire", "Apnoea" ou même "By my side" et ses sonorités étranges), il faut aller chercher dans les détails pour identifer les titres et certains se laissent porter par un rythme si délicat que leur écoute repose plus que ne dynamite ("Sun rise light flies" et son entrain orchestré plus que mesuré ou l'émouvant acoustique "British legion"). Empire n'est pas cinglant, pas aussi électrique que son prédécesseur, beaucoup plus arrondi, il demande plus d'attention. Une fois entrepris, le voyage nous amène aussi bien dans la froide Europe de l'Est ("Me plus one") que du côté du soleil (les cuivres latinos de "Doberman"). Au calme et aux expéditions viennent s'ajouter l'expéditif "Stuntman" à la puissance toute électro (une des meilleures de la galette !) ou le "Seek and destroy" (rien à voir avec Metallica) porté par des boucles qui annihilent les guitares pour installer une ambiance pesante.
Kasabian touche toujours à tout et se disperse un peu gardant la voix de Tom Meighan comme étendard. La recette bons riffs, mélodies envoutantes et touches électro fonctionne toujours, même si ici, le talent de Kasabian nous saute moins aux oreilles que sur le premier effort...

Kasabian / Chronique LP > Live from Brixton Academy

kasabian_live_from_brixton_academy Moins de 12 mois après la grosse claque éléctro-rock groovy pop qu'avait été son album éponyme, Kasabian revient (déjà) avec un album live enregistré à la Brixton Academy de Londres. Soit. Là déjà, on se dit que le bât blesse, sortir un live après seulement un seul LP, ça sent l'opportunisme commercial à plein nez. Money is money ! Même en gonflant ce live de quelques titres parus sur les nombreux singles qu'a sorti le groupe un peu partout dans le monde, on était en droit d'être particulièrement exigeant. A raison. D'autant qu'on est plutôt servi, car, si le groupe a parfois eu la réputation d'être un peu mou du genou en live lors de ses concerts européens, vous imaginerez bien qu'à l'occasion de celui-ci, les Kasabian ont mis les petits plats dans les grands. Accrochez-vous le dîner est servi.
Au programme, de ce copieux repas, 14 titres (seulement.) mais que du lourd, du hit ultime à s'en décrasser les tympans pour un bon bout de temps. Le combo débute les hostilités avec l'excellent "I.D" et nous bétonne ça avec le non moins tubesque "Cutt off". Du lourd qu'on vous disait. Surtout que niveau son, rien à redire, on est gâté et le groupe peut, à sa guise, mettre le feu à la salle. On s'en doutait, Kasabian a la hype et en fait des tonnes. Les quatre de Leicester ont décidé de donner dans la tuerie sonique en rajoutant des breaks éléctro du plus bel effet, notamment sur "Reason is treason", et bien évidemment en assurant le show sur l'énorme "Running battle". L'un des nombreux tubes de l'album studio est assurément l'un des chocs de ce live. Electrisant, puissamment entêtant, on s'en rempli allègrement la panse, d'autant que les anglais enchaînent avec un "Processed beats" sommes toutes très classique (par rapport à l'album studio...) mais surtout un "55" inédit ou presque, puisque seul le fan hardcore et monomanique l'aura déjà entendu dans la même version sur l'édition limitée de l'album studio.
Kasabian va alors alterner les titres les plus connus, histoire de combler l'appétit démesuré des hordes de fans venues les voir, en leur livrant en patûre deux titres extrait de l'album éponyme ("Test transmission" et "Butcher blues") ; et d'autres moins connus puisque parus sur les divers singles et EP's du groupe. L'énergique, speedé et quelque peu brouillon "The nightworker's" (déjà entendu sur l'édition japonaise du single Processed beats) ne convaincra pas vraiment d'ailleurs, à l'inverse de l'aérien "Pam am slit scam" qui était déjà en B-side sur la tracklist du Cutt off EP. Un titre planant qui plonge l'auditeur dans une torpeur éléctro cotonneuse et hypnotique, avec la déflagration de l'inévitable "L.S.F". Un seul mot pour décrire ce que donne ce titre sur ce live : atomique. Un hit ultime derrière lequel il est difficile de passer, sauf que Kasabian a encore quelques as dans sa manche, l'efficace "U-boat" et surtout "Club foot". En guise de final, on ne peut rêver mieux, surtout que ce titre ne peut prendre toute sa dimension qu'en live. Une bombe éléctro-rock conçue en s'inspirant des hymnes des stades de football anglais, cela ajouté à l'ambiance d'un live comme celui-ci, ça ne peut être que furieusement jouissif. A l'image de cet album live à la raison d'être, au départ, mercantile (ne soyons pas naïfs) et au résultat carrément indispensable.

Kasabian / Chronique LP > Kasabian

Kasabian artwork Enorme sensation rock dopée aux beats éléctro abrasifs, Kasabian est sans conteste l'une des grosses révélations de l'année 2005. En l'espace de seulement un album, le groupe a mis une claque monumentale à quiconque chercherait à boxer dans la même catégorie. Hymne de stade de football, "Club foot" est la première bombe conçue par Kasabian et quelle déflagration ! On se croirait en immersion dans les tribunes d'Anfield Road, mythique stade du club de Liverpool, en train d'assister à un sommet du championnat anglais. Simple, brut, efficace. Un coup d'essai réussi et directement suivi du tube "Processed beats". Beats électrisants, rythmiques infernales à secouer la tête comme un damné, le groupe nous claque un second titre d'une effarante efficacité. Après deux titres plutôt faciles d'accès mais qui en mettent plein les mirettes, il est temps de se décrasser les tympans avec "Reason is treason". C'est raté pour cette fois, Kasabian nous fait le coup de la panne avec ce troisième titre et ne nous met vraiment sur orbite qu'avec le titre suivant : "I.D". Et là, oublié le retard à l'allumage du titre précédent, "I.D" c'est un choc, de l'or en barres, un titre qui est à l'éléctro ce que l'orgasme est au sexe : son essence.
Sympa avec l'auditeur, Kasabian enchaîne en nous offrant un petit interlude d'une cinquantaine de secondes, histoire pour ceux qui auraient survécu à "I.D" de reprendre leurs esprits... Non tout compte fait, ça c'était pour laisser le temps au groupe d'armer la deuxième bombe éléctro de l'album : "L.S.F" ("Lost souls forever"). Difficile de dire quoique ce soit sur ce titre, autant l'écouter, d'autant qu'il a tendance à tourner en boucle sur les ondes. Mais pour les allergiques aux programmations radios, "L.S.F" c'est LE hit de l'année 2005, monumental, un truc sorti de nulle part sans prévenir et qui passe depuis, en boucle sur la chaîne. Voilà ça c'était cadeau...
Histoire qu'on ne puisse pas se relever après le choc "L.S.F", Kasabian nous lâche sur la platine un "Running battle" d'anthologie puis met la sourdine avec le très pop "Test transmission", léger, aérien, mais au final loin d'être désagréable. Une pause plus tard (l'interlude "Pinch roller") et le groupe relance la machine à tubes avec "Cutt off" et "Butcher blues" solides comme le roc(k), mais surtout l'énorme "Ovary stripe" et ses boucles éléctroniques qui reviennent sans cesse sans jamais sembler s'arrêter. Voilà douze titres déjà écoutés et on se dit que ça peut durer longtemps à ce rythme alors même que Kasabian nous envoie sa dernière torpille sonique dans les oreilles avec "U-boat", histoire de nous finir le travail proprement. Le problème avec ce groupe c'est justement qu'après 5 ou 6 titres, on commence à être sévèrement en manque de superlatifs et qu'il faut pourtant terminer l'article. Résultats des courses ? Un premier album regorgeant de tubes éléctro-rock absolus, de refrains entêtants et de rythmiques infernales, Kasabian nous offre la surprise musicale de l'année. Come on !