kasabian : empire Aprés le carton de l'éponyme, Kasabian, et un Live from Brixton Academy énormissime, Empire signe le retour de Kasabian et fait office de test : le groupe était-il un feu de paille ou en a-t-il vraiment dans le ventre ?
"Empire", quelques mots samplés, une basse énormissime, un tempo qui pulse, un chant typiquement brit-pop qui envoie, pas de doute, même avant le premier refrain, on retrouve le Kasabian qu'on avait apprécié. Et pourtant si on prend l'album dans sa globalité, il est moins accessible que le premier, il m'a été plus difficile de "rentrer dedans", les titres sont plus élaborés, moins percutants, à part quelques tubes évidents ("Empire", "Apnoea" ou même "By my side" et ses sonorités étranges), il faut aller chercher dans les détails pour identifer les titres et certains se laissent porter par un rythme si délicat que leur écoute repose plus que ne dynamite ("Sun rise light flies" et son entrain orchestré plus que mesuré ou l'émouvant acoustique "British legion"). Empire n'est pas cinglant, pas aussi électrique que son prédécesseur, beaucoup plus arrondi, il demande plus d'attention. Une fois entrepris, le voyage nous amène aussi bien dans la froide Europe de l'Est ("Me plus one") que du côté du soleil (les cuivres latinos de "Doberman"). Au calme et aux expéditions viennent s'ajouter l'expéditif "Stuntman" à la puissance toute électro (une des meilleures de la galette !) ou le "Seek and destroy" (rien à voir avec Metallica) porté par des boucles qui annihilent les guitares pour installer une ambiance pesante.
Kasabian touche toujours à tout et se disperse un peu gardant la voix de Tom Meighan comme étendard. La recette bons riffs, mélodies envoutantes et touches électro fonctionne toujours, même si ici, le talent de Kasabian nous saute moins aux oreilles que sur le premier effort...