Kasabian artwork Enorme sensation rock dopée aux beats éléctro abrasifs, Kasabian est sans conteste l'une des grosses révélations de l'année 2005. En l'espace de seulement un album, le groupe a mis une claque monumentale à quiconque chercherait à boxer dans la même catégorie. Hymne de stade de football, "Club foot" est la première bombe conçue par Kasabian et quelle déflagration ! On se croirait en immersion dans les tribunes d'Anfield Road, mythique stade du club de Liverpool, en train d'assister à un sommet du championnat anglais. Simple, brut, efficace. Un coup d'essai réussi et directement suivi du tube "Processed beats". Beats électrisants, rythmiques infernales à secouer la tête comme un damné, le groupe nous claque un second titre d'une effarante efficacité. Après deux titres plutôt faciles d'accès mais qui en mettent plein les mirettes, il est temps de se décrasser les tympans avec "Reason is treason". C'est raté pour cette fois, Kasabian nous fait le coup de la panne avec ce troisième titre et ne nous met vraiment sur orbite qu'avec le titre suivant : "I.D". Et là, oublié le retard à l'allumage du titre précédent, "I.D" c'est un choc, de l'or en barres, un titre qui est à l'éléctro ce que l'orgasme est au sexe : son essence.
Sympa avec l'auditeur, Kasabian enchaîne en nous offrant un petit interlude d'une cinquantaine de secondes, histoire pour ceux qui auraient survécu à "I.D" de reprendre leurs esprits... Non tout compte fait, ça c'était pour laisser le temps au groupe d'armer la deuxième bombe éléctro de l'album : "L.S.F" ("Lost souls forever"). Difficile de dire quoique ce soit sur ce titre, autant l'écouter, d'autant qu'il a tendance à tourner en boucle sur les ondes. Mais pour les allergiques aux programmations radios, "L.S.F" c'est LE hit de l'année 2005, monumental, un truc sorti de nulle part sans prévenir et qui passe depuis, en boucle sur la chaîne. Voilà ça c'était cadeau...
Histoire qu'on ne puisse pas se relever après le choc "L.S.F", Kasabian nous lâche sur la platine un "Running battle" d'anthologie puis met la sourdine avec le très pop "Test transmission", léger, aérien, mais au final loin d'être désagréable. Une pause plus tard (l'interlude "Pinch roller") et le groupe relance la machine à tubes avec "Cutt off" et "Butcher blues" solides comme le roc(k), mais surtout l'énorme "Ovary stripe" et ses boucles éléctroniques qui reviennent sans cesse sans jamais sembler s'arrêter. Voilà douze titres déjà écoutés et on se dit que ça peut durer longtemps à ce rythme alors même que Kasabian nous envoie sa dernière torpille sonique dans les oreilles avec "U-boat", histoire de nous finir le travail proprement. Le problème avec ce groupe c'est justement qu'après 5 ou 6 titres, on commence à être sévèrement en manque de superlatifs et qu'il faut pourtant terminer l'article. Résultats des courses ? Un premier album regorgeant de tubes éléctro-rock absolus, de refrains entêtants et de rythmiques infernales, Kasabian nous offre la surprise musicale de l'année. Come on !