Fraîchement reformé, le trio le plus burné de la planète stoner, alias Karma To Burn, débarque à l'hôtel de la musique de Roubaix pour une date qui va s'annoncer totalement torride. D'autant plus torride que c'est ni plus ni moins que les excellents Glowsun qui vont chauffer un public un poil plus motivé et excité que pour la venue de Kylesa.
Karma To Burn à Roubaix
C'est d'abord à l'inconnu de la soirée, nommé Human Jail, que le public aura affaire : que ce soit avec leurs T-shirts ou leurs flyers, les membres du groupe annoncent la couleur, ils sont fans de Down. Musicalement, ça se ressent et pas qu'un peu. Les morceaux sont pour la plupart bien torchés et toujours fougueux. La voix/le chant semble s'accorder pas mal de variétés, osant aller sur des territoires bourrins et heavy un peu à la manière d'un compromis de Ronnie James Dio (Heaven & Hell) et Phil Anselmo. Le public passe un moment pas dégueulasse et apprécie l'énergie dépensée par le groupe qui n'est visiblement pas étranger de tout le monde, puisque leurs locaux de répét' se trouvent... à l'hôtel de la musique même. Juste le temps de se rafraichir le gosier avec une Karmeliet à 3 euros (bon plan !) pendant que les Glowsun montent leur matos. Plus que de la musique à offrir, on sent que ces types là veulent offrir une "ambiance" avec un écran qui propagera des images psychés, un peu dans l'esprit du travail de Johan (voir l'expo Johan Jaccob (mai 2009)), et les bâtons d'encens qui brulent et dispersent un parfum d'ailleurs. Les Glowsun enchaineront les titres sans temps-mort et avec une assurance bien révélatrice d'un talent déjà approuvé chez pas mal de nos confrères (comme quoi, AureliO ne dit pas que des conneries...). Le trio navigue entre moments planants et coups de sangs psyché durant un set vraiment trippant. On songe vaguement et en filigrane à quelques références : un mix subtil entre le meilleur de Nebula et Fu Manchu mais avec le truc en plus et une identité affutée comme comme les courbes de Megan Fox. L'excellent The Sundering est passé en revu et le public apprécie le menu : un guitariste-un peu chanteur, très parcimonieux dans ses interventions vocales, et une section rythmique qui fournit une charpente solide aux pérégrinations guitaristiques de Johan. La grande classe. Un deuxième tour au bar pour déguster une Chouffe à 3 euros (le bon plan bis !) et la session Karma To Burn commence. Première remarque : le groupe nous parait bien plus dans son élément dans une petite salle comme l'hôtel de la musique que dans les grandes tentes de festivals où on a pu les apercevoir cet été (je fais référence au Graspop notamment). Deuxièmement : le public est au taquet, très heureux d'accueillir un des chantres du stoner made in USA. Le power-trio (une guitare qui tabasse, une basse qui tabasse et un batteur qui...tabasse) enchaine les perles sans coup férir : quelques titres de Wild Wonderful Purgatory par-ci ( dont le terrible "Twenty") d'autres brûlots piochés dans leur répertoire par-là, un nouveau titre prometteur, un rappel où le groupe remerciera le public pour l'accueil et les sourires ravis parsemés dans la foule. Le stoner, c'est la vie (sic...) et ça tout le monde l'a compris ce soir là à Roubaix. Le temps de récupérer un T-shirt estampillé Glowsun au stand merchanising et c'est une belle soirée qui se termine. Bravo aux organisateurs et aux groupes.
L'avis de Manu, novice en stoner : Glowsun c'est bien, Karma To Burn, c'est toujours la même chose et ça sert à rien.
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Merci : Céline et l'asso organisatrice, Janicks pour ses photos.
Coucou : Manu, Pierre, Adrien, The Lumberjack Feedback, Johan...
Photos : janicks.blogspot.com