En ne jetant qu'un œil à la pochette, tu comprends que Karkara a des idées à revendre, n'hésite pas à mélanger un paquet de trucs et semble apprécier le mysticisme. En jetant une oreille aux œuvres du trio, tu ranges sans hésiter le groupe au rayon psyche-prog-rock et trouves que la pochette colle bien à leur univers. Sur une base solide (celle d'un rock imprégné des seventies), les Toulousains s'autorisent toutes les expérimentations, qu'elles soient assez classiques - solo de guitare étincelant, ligne de basse directrice bondissante ou chant un peu plus poussé (et même parfois un peu trop forcé à mon goût sur "All is dust") - ou qu'elles soient bien plus aventureuses comme l'apport d'un saxophone, d'une trompette, de nappes de synthés ou d'influences orientales. Les amateurs du Pink Floyd du début des années 70 ou de Gong seront comblés par ces expériences et l'énergie déployée par le groupe qui sait ne pas se perdre dans de longues plages contemplatives et garder une bonne intensité sur toute la durée de ses morceaux pourtant assez longs.
Publié dans le Mag #60