Pour ce périscope tour, Kaolin et ses potes nous donnaient gracieusement un rendez vous toulousain qu'il était bon ton de ne pas louper. Rendez vous pris aux Vents du sud, salle toute neuve de la banlieue de la ville rose.
kaolin : live à Toulouse
Plus de 400 personnes se pressent contre la scène quand Maczde Carpate entre sur scène avec un premier morceau assez planant, limite post-rockien, sans rock. On pense immédiatement à une sorte de musique Kaolin-ienne instrumentale. Cependant, leur attitude ainsi que leur look, plutôt axé métal a quelque chose de dérangeant. Il suffira d'attendre simplement la fin du premier morceau pour véritablement voir le style de ce groupe qui m'était totalement inconnu (et imprononçable) ! Nous avons affaire ici à un rock assez déjanté, avec pas mal d'influences métal (qui a dit System Of A Down ?) et un chanteur totalement imprégné de ses morceaux. On se demande quelles substances ont été prises avant le set tant il semble dans un autre monde. Cependant, les gros riffs de basses agrémentés des parties plus mélodieuses de guitares ont un effet assez accrocheur et des headbangs vont naître ici et là dans un public qui semblait ne pas connaître du tout ce groupe.
45 minutes plus tard et une fin assez originale (un larsen insistant, le groupe qui part chacun de son côté, le chanteur dans le public... Puis reviennent tous par le public et repartent sur le morceau) ils quittent finalement la scène. Une bonne surprise et un groupe à surveiller de temps en temps.
Et nous voici dans les sempiternelles attentes entre les concerts, ici environ 20-30 minutes. On parle, et on voit que la majorité des deux premiers rangs ne sont composés que de filles boutonneuses et baguées (aux dents) prêtes à mouiller leur culotte à chaque chanson de Kaolin.
Les montluçonnais entrent sur scène sous une exclamation générale du public qui commence à se serrer vers la scène. On connaît Kaolin version studio, assez calme malgré quelques petites distorsions éparses. Nous voilà aujourd'hui devant une tout autre facette du groupe, celle de la scène. En effet, et n'en déplaise aux préados des premiers rangs, Kaolin n'est pas "Partons vite" en concert mais plutôt "lâchons nous vite". En effet, dès les premiers riffs de guitares, le ton est donné. Un rock bien puissant qui commence à faire bouger la salle, quelques un s'essaieront au pogo sans suite. Une première grosse claque dans ce concert. Revivre des titres du nouvel album assez calme de cette manière est un pur plaisir. D'ailleurs, l'opus Mélanger les couleurs sera logiquement surreprésenté et on ne regrettera que trop de ne pas avoir entendu une version live de "Greta". Cependant, et bizarrement, le meilleur passage du set sera sans conteste l'inévitable "Partons vite" qui sera une occasion de communier totalement avec le public (vive les "Oh yeah", les présents comprendront). Ils nous quitterons comme ils sont venus, avec de la pêche et un plaisir de jouer indéniable.
Et encore la fameuse attente entre les groupes, la fatigue de la semaine se fait sentir, et ça en devient assez pénible. Surtout que chaque groupe jouera environ 45 minutes pour 30 minutes de réglages. Rhésus est un groupe assez étrange. Révélation de l'année 2003, ils sillonnent depuis la France afin de promouvoir leur album Sad disco. Pour le peu qu'il m'avait été donné d'entendre, je m'attendais à un concert plutôt tranquille, et assez sympa. Bien m'en a pris quand j'ai vu arriver le trio. Aurélien, Simon et Laura. Dès le premier morceau, la messe est dite : ce concert sera une succession de titres déstructurés au possible, détruits par une guitare trop approximative et une voix un peu délicate à gérer. Rien à redire cependant à la paire rythmique qui assure véritablement le tempo. Petit clin d'oeil également à Simon et son jeu de batterie très duracellien ! Cependant, nous avons l'impression d'assister à une séance de répétition. Le chanteur semble totalement possédé mais ce qui peut être une force en devient gênant ici. Une voix nasillarde et pas toujours juste, et surtout cette guitare... comment dire. J'ai eu l'impression durant tout le show qu'Aurélien plaquait des accords au hasard et chantait un peu dans le même style. S'en est ressenti un malaise qui fera partir quelques gens. Alors totalement raté du à des problèmes de son ou de cigarettes faisant rigoler ou alors normalité d'un concert, il ne sera possible de vous répondre qu'après une revisite de ce groupe sur la route.
Au final, ce petit périscope tour apporte son petit lot de surprises, plus ou moins bonnes mais qui au final en font un show à aller voir pour ceux qui aiment le rock français.
Merci à flO et Athome
Photo : Jaja
Re: Kaolin / Périscope Tour-louse (déc. 2006)
Je suis assez d'accord avec ta vision de MacZde Carpate qui pour moi a sauvé la soirée, mais alors pas du tout pour Kaolin, qui a été misérable, pourtant j'aime beaucoup sur album. Quand tu dis qu'il se la jouaient rock'n'roll j'ai plutot sentie l'inverse, et on avait plus l'impression d'assister a un concert de P.Bruel qu'a un concert de rock. Les inevitables cliches étaient la, les appels du public, les oh yeah, tout était commandé ! Ils laissent completement de coté leur instrumentaux post rock pour nous servir uniquement la soupe sans saveur. Totalement insipide...
Et pour Rhesus, du deja entendu mille fois, de la soupe britpop qu'on oublie vite, tres vite ! Rien d'interessant, c'est vide !
J'etais venu pour Kaolin, j'en suis repartie avec MacZde en tete !
Re: Kaolin / Périscope Tour-louse (déc. 2006)
Peu de morceaux post rock dans le dernier album indiquait implicitement un petit revirement de ce côté.
J'ai tout de même vu un groupe bougeant plutôt pas mal, des guitaristes assez en forme et donnant pas mal d'énergie.
Après, c'est question de goûts.
Pour rhésus par contre : totalement d'accord
et maczde carpate aussi