kafka Difficile de parler de post-rock pour qualifier le genre de musique produit par Kafka, si c'est intégralement instrumental et que les 5 titres s'étirent en longueur (1h06 au total !), le groupe est difficilement comparable aux Mogwai et autres Godspeed You! Black Emperor, beaucoup plus rock et beaucoup plus psychédélique, Kafka joue avec son poids pour nous faire trembler là où les groupes précités jouent sur une tension plus aérienne, Kafka explore les graves de la basse tandis que les post-rockers préfèrent les notes cristalines des guitares. Voilà pour ce qui est du rapprochement facile avec la "nouvelle scène" (sic), pour ce qui est des influences seventies, elles sont bien présentes ce ne sont que des ... influences justement, le dosage est trés bon, on trouve en effet quelques ambiances dignes du Pink Floyd du début des années 70, là encore, c'est la basse qui fait la différence... Kafka ne joue pas uniquement sur la basse (même si elle est très présente), les rythmes (raaah, ce roulement Toolien sur "Neuf") ont aussi leur importance, sinon Manu (Tryo) ne serait pas venu tapé sur les tablas ("Faiseur de brumes") et les guitares s'en donnent à coeur joie à peu prés tout le temps. Cet album est donc un pur régal pour les amateurs de rock psychédélique instrumental, et malgré ce tiroir barbare où je les range, on ne s'ennuie pas une seconde durant l'heure que l'on passe en leur compagnie.Enregistré par Matthieu Pelletier et mixé par Bertrand Siffert (No One Is Innocent, Young Gods, Y Front...), Kafka est un groupe à part qu'il faut surveiller de prés et certainement aller adorer en concert.