The K. - amputate corporate art Une certaine définition de la rage. Une rage contenue, sous-jacente, qui explose parfois dans ta face. Comme le "Milk it" de Nirvana, comme le "Baal's back" des Pixies, comme le "Do the revolution" de Pearl Jam. Comme tous ces groupes du siècle dernier où le trio basse-guitare-batterie suffisait à t'envoyer des tracks simples mais bougrement efficaces. Pas besoin de mettre des nappes de synthés, des solis de 6 cordes, des bruits de moineaux, de scie à métaux ou des captures de dialogues intellos. Brut sans être brutal, simple sans être simpliste, et finalement très bien dosé. Le trio belge qui présente ce troisième album s'imbibe de grunge et de noise rock 90's pour envoyer 10 titres énergiques à souhait, aux refrains et riffs entraînants, avec ce chant en anglais qui, à l'instar du feu maître Kurt, sait traîner sa fragile mélancolie tout autant que sa colère rageuse. Mais si The K. (soit, Sebastien von Landau, Sigfried Burroughs et le nouveau venu à la basse, Gregory Danger) s'inspire de tout cela, il ne tombe pas non plus dans la facilité et s'imprègne de l'air du temps où tout semble devoir aller plus vite, en apportant de nombreuses variations rythmiques et mélodiques au sein même de chaque morceau. Donc, en attendant de pouvoir te faire dédicacer tes sous-vêtements après un gros set live de The K. comme le suggère la pochette de l'album, je te suggère d'écouter Amputate corporate art habillé.e, en culotte ou en slip, voire même à oilpé, mais ce serait dommage de passer à côté de The K..