Lo-Fi (tiens, c'est le nom du troisième titre), indie pop, rock de chambre, JW Francis s'inscrit dans la longue tradition des gars qui ne s'encombrent pas de masses d'instruments pour faire leur truc dans leur coin. Et si son logo barbu peut nous faire penser à Forest Pooky, c'est plus en parcourant nos articles sur Federal ou The Married Monk que tu trouveras l'ambiance proposée sur We share a similar joy. Des titres bricolés autour d'une mélodie ultra accrocheuse avec un petit rythme, quelques beaux accords de gratte et pourquoi pas des sonorités saupoudrées par-dessus histoire d'arranger un peu la production et la faire sonner nettement moins "roots". C'est que le frenchie installé à New York (tiens, c'est le nom du huitième titre) tient à bien présenter, bon, à la vue de l'artwork, ce n'est pas évident mais je t'assure que les compositions sont bien propres, il n'y a pas de larsen qui traîne ou de saturations agressives, tout est fait dans l'esprit cocooning ! Bon, la joie partagée n'est pas éclatante car le loustic se fait parfois mélancolique y compris sur son "Good time" tout en retenue et bien moins guilleret que "Is that the one" ou "Gold". On approche même la dépression sur "I'm down, whatever", pas le genre de disque à mettre pour ambiancer une soirée, non, c'est plutôt un de ceux que tu peux écouter sous un plaid dans le canapé un jour pluvieux ... ou un jour de confinement.
Publié dans le Mag #45