Justin(e) - Accident n°7 Après l'excellente surprise suscitée par la sortie de leur premier album Du pareil au même, les coquines de Justin(e) se devaient de franchir une étape aussi importante que périlleuse : confirmer. Après une bonne tournée qui leur a fait visiter du pays, et une partie de chaise musicale (dixit ou plutôt exit Mr Jack),les Justin(e) ont repris les chemins du Drudenhaus Studio de Nantes pour mettre en boite Accident n°7. Et là, waaaaohhh, pouahhhh, grosse baffe ! Grosse grosse baffe !! Grosse grosse grosse baffe !!! Je pourrais continuer comme ça pendant longtemps, mais ça n'apporterait rien à cette chronique, et à coup sur, ça vous gonflerait. Tout ça pour dire, vous l'aurez compris, que ce deuxième album de Justin(e) est excellent. Pas seulement parce que les gaziers font référence au football ("Jean-Claude Suaudeau", l'excellent "Affreux, sales et méchants" et sa référence à Chris Waddle et Tony Vairelles, allez lens allez !). Pas juste en raison du livret ultra soigné du skeud. Non non non. Mais surtout parce que Justin(e) envoie le punk rock avec une grande classe. Pas de chichis, ça bourre, ça dénonce, ça cultive le bon goût, ça développe de vrais morceaux, bref, ça entretien le bon goût. Le premier album posait sur sillon les prémisses d'un groupe plein d'avenir, Accident n°7 marque un chapitre important dans l'histoire du punk rock français. Rien que ça. Car vous l'aurez compris, il va falloir sérieusement se carrer dans un bon coin du crâne l'idée qu'il va falloir désormais compter avec le quatuor Nantais qui, mine de rien, signe un disque plaisant, remuant, et sacrement intelligent. Intelligent dans sa façon de composer des morceaux dont le terme efficace prend toute sa valeur, des morceaux fichtrement bien foutus qui font remuer du popotin. Intelligent aussi dans les textes en français écrits en grande majorité par Alexandre qui font réfléchir avec un humour grinçant et des bon mots pour de sales maux, et ce sans tomber dans ce putain de piège de la démagogie. Rien à jeter dans ce disque qui, durant un peu plus de trente minutes, enfonce le clou et consacre ce putain de groupe.Mais Justin(e) s'en branle, ni gloire, ni fierté, rien à foutre, Justin(e) suit sa petite bonne femme de chemin et se place dans la belle famille du punk rock frenchy. Et s'il ne fallait n'en retenir qu'une, cruel dilemme, je citerais, sans chauvinisme aucun, "Vie de merde" avec la participation de Batbat des Vosgiens Diego Pallavas. Justin(e) n'a pas à rougir, elle va faire chavirer nos coeurs de rockers, la demoiselle va faire des ravages dans le pit et en complexer plus d'une. Bien fait !