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02/05/24 Black Bass Festival 2024 : Actif depuis 2014, l'excellent Black Bass Festival a dévoilé son affiche pour sa nouvelle et 10e édition, qui se déroulera dans le Marais du Blayais en(...)
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21/04/24 La Jungle animée : Un nouveau clip pour le morceau "La compagnie de la chanson" de La Jungle est dispo. Il est tiré de Blurry landscapes paru le 23 juin 2023.
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Numéro :
Mag #59
Il est beau, il est vert fluo, voici le Mag #59 avec Shaârghot en tête d'affiche, ils font partie des groupes interviewés avec Karras, Neighboring Sounds, It It Anita, BBCC et aussi un membre de La Fabsonic. Tu trouveras également dans ce nouveau magazine un gros dossier Nantes Metal Fest avec live report, photos et interview d'un des organisateurs ! Au menu encore des compte-rendu des concerts de LLNN, Forever Pavot, Mass Hysteria ou Girls In Hawaii et comme d'habitude, des dizaines de photos de concerts, des chroniques et un partage de tuyaux made in HuGuiGui !
À l'été 2021, Rémy, batteur de La Jungle nous informait, lors d'une interview accordée à notre magazine, que le duo avait profité, pendant le COVID, d'un appel à projet artistique avec le musée Art et Marges pour créer une œuvre sur laquelle une dizaine d'artistes d'art brut ou d'art outsider (parmi lesquels André Robillard, François Peeters, Samuel Trenquier et Serge Delaunay qui est décédé avant la sortie de ce disque) devaient interpréter graphiquement chacun des titres proposés par le groupe. Le fruit de ce travail a été récompensé par la sortie deux ans plus tard de Blurry landscapes avec la série des œuvres visibles sur la version vinyle. Un vrai objet qui a conduit les Belges à une manière de travailler différente de ses habitudes pour ce sixième album, plus lente, qui leur ont ouvert de nouvelles perspectives.
Et cela se ressent. Comment ? Par une diversité d'univers qui s'impose encore plus à l'esprit sur ce deuxième album sorti en deux ans (Ephemeral feast, dont on a loupé la sortie en 2022). Ça reste clairement toujours dansant et fourrés de passages de rock bien nerveux ("The marvelous forest of our dreams"), tribaux ("Tomorrow"), ou proche de l'electro-techno ("La compagnie de la chanson", "Le tigre en bottes vertes", "The growl and the relief"). Mais, plus surprenant peut-être, le duo s'essaye également avec succès aux paysages sonores relaxant ("Hatching the light", "Stop", "Le chemin rapide") ou à des choses plus proches de ce que faisaient à une époque des groupes comme LCD Soundsystem voire Unkle qui arrivaient à mettre sur le même pied d'égalité la puissance répétitive de fines mélodies avec un rythme motorique comme sur le très réussi "Panther's rib cage". On pensait qu'à un moment donné les gars de La Jungle allaient s'essouffler artistiquement. Il aura fallu une période de confinement pour les booster comme jamais. Impressionnant.
Le duo de La Jungle a intelligemment géré la période de crise sanitaire, avec une multiplication de divers projets (réédition du premier album, la sortie d'un split-album avec Hyperculte, d'un double-album live, une collaboration avec Arts et Marges, la sortie d'une bière), mais a tout de même été contraint de repousser son nouveau disque d'une année. En effet, Fall off the apex a été mis en boite juste au moment où le premier confinement a été décrété. Pas de bol pour les turbulents Montois et son public de plus en plus nombreux (jusqu'en Russie où le groupe a joué en mai dernier), il a donc fallu attendre le 21 mai pour que le quatrième album de La Jungle puisse voir officiellement le jour.
Enregistré en studio avec Hugo-Alexandre Pernot (producteur de Noyades qui a bossé aussi avec Cats On Trees et Jozef Van Wissem), Fall off the apex permet au duo de renouveler son expérience de transe sonore technoïde qui risque encore de faire brûler les dancefloors et d'hypnotiser les foules par ses ondes électro-acoustiques ardentes. Le contenu de ce nouvel album ne nous apprend pas beaucoup plus sur les intentions de Mathieu et Rémy, La Jungle restant toujours cette entité sonore (sur)vitaminée ayant une base math-rock (qui ne l'est plus beaucoup d'ailleurs, le duo ayant délaissé petit à petit les sonorités rock) et une volonté de (presque) tout miser sur le rythme combiné à des sonorités pleines de diversité et d'effets dont le loop, histoire de faire rentrer l'auditeur dans une transe complétement folle ("Hyperitual" en est le parfait exemple).
Si l'on devait chercher ce qui différencie le mieux Fall off the apex des autres réalisations du groupe, il faudrait alors se pencher à la fois du côté de la production, plus dense et costaude, et des petits détails qui "marquent" comme cette respiration exotique nommée "Marimba" faisant partie des explorations du duo. Tout comme ce morceau final de près de 15 minutes progressif et laissant ainsi aux Montois un champ de liberté créative intéressant, ou bien encore cette interlude percussive ("Interloud") ultra massive. Quoi qu'il en soit, voici donc une livrée réussie qui ne devrait pas laisser indifférents les gens avides de sensations, ce nouveau disque révèle un univers et une expérience unique que vous pouvez d'ailleurs prolonger par les derniers clips du groupe ("Le jour du cobra", "Feu l'homme", "Hyperitual") d'une qualité et d'un style, là encore, renversant ! À quand la suite ?
La Jungle / Chronique LP > Past // Middle age // Future
Et si Past // Middle age // Future était l'album de la consécration ? Rôh ! Ça va, on peut déconner deux secondes. Toujours est-il qu'après la découverte du troisième album de La Jungle, sorti en avril conjointement chez Black Basset Records, Rockerill Records et À Tant Rêver Du Roi, la notion d'amour éternel pour les Wallons commence à faire son chemin. C'est simple, si tu as été émerveillé par les deux premiers, alors ce nouvel opus te touchera en plein cœur. Le cocktail de noise-rock hypnotique fait majoritairement d'éminents mouvements cycliques n'a pas changé d'un iota, et pourra presque te rappeler les grandes heures des rave party. Seule l'introductive "You say amen you say sword" joue la carte du mystique par son insondable vague sonore ténébreuse. Mais La Jungle ne se limite pas seulement à des boucles contagieuses, il sait aussi faire infléchir ses morceaux en y intégrant des parties moins tumultueuses avec des ambiances finement soignées ("Lost in transition", "And the serf caresses the head of his lord") ou, à l'opposé, envoyer du riffing math-rock fulgurant à l'image de "The knight the trance". Cette musique farouche, rythmée d'une batterie imperturbable aussi précise qu'une imprimante 3D, et guidée par des bidouillages conçus par une 6 cordes, quelques outils et des tournures vocales restreintes, nous a encore mise au(x) pas.
Après la sortie début 2015 d'un premier disque éponyme salué par la critique et une chiée de dates, qu'on imagine inoubliables, essentiellement effectuées en Belgique et en France ces dernières années, les Belges de La Jungle continuent sur leur lancée avec un LP sobrement intitulé II. Mécaniques et millimétrées à l'instar de la musique électronique, les structures rythmiques et mélodiques du duo gardent leurs préceptes initiés sur leur premier méfait, à savoir utiliser les boucles sonores pour hypnotiser ou, mieux, faire entrer dans une transe mystique son auditoire. Un aspect rassurant mais non moins surprenant vu le peu de temps séparant les deux disques du duo. Ça reste totalement trippant de A à Z, d'autant plus que le math-rock sauvage de La Jungle s'est entièrement refait une beauté pour l'occasion concernant la qualité de sa production, c'est même ce qui saute aux oreilles en premier lieu lorsqu'on découvre ce II. Un album qui risque de faire danser des foules des soirées entières pour qu'elles finissent en nage... et de leur faire manger des pastèques pour qu'elles se rafraîchissent. Les Rois de La Jungle ont même prévu de quoi les découper, si on s'en réfère à son hilarante pochette. Chaudement recommandable !
La Jungle est un projet porté par un duo originaire de Mons en Belgique, composé de Mat, guitariste-chanteur de Petula Clarck, et de Rémy à la batterie. Ils ne sont pas bezef dans cette aventure mais quand on jette une oreille sur leur premier disque éponyme, on se rend compte que son aspect dense et riche pourrait laisser penser que sa réalisation est l'œuvre d'un groupe plus étoffé. C'est dire déjà toute la qualité du travail fourni par ses membres sur ses 5 titres qui dépassent pour la plupart les 6 minutes. La jungle est un LP qui tente avec brio l'audace sonore et les expérimentations à base de boucles rythmiques et mélodiques et dont le but est d'atteindre une transe de manière organique avec quelques effets et trois instruments, si l'on compte le petit clavier de Mat, qui lui-même s'essaye un peu au chant. Le jeu de batterie millimétré atteint par moments ("L'enfer") quelques fulgurances à la Zach Hill (Hella), tandis que les guitares donnent le ton de façon progressive en arrivant à nous décontenancer, non sans nous exalter. Sorti en 2015 (déjà !), ce premier essai concluant va prochainement être suivi d'un second qui ouvrira la page de leur prochain livre.
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