Rock Rock > Jumping Jack

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Combo stoner originaire de la région nantaise, Jumping Jack se forme courant 2005 mais ne fixe réellement son line-up que fin 2008, année au cours de laquelle, le groupe enregistre quelques démos pour affiner leur style et les roder sur scènes. En 2009, le trio fait évoluer son registre musical et enchaîne les dates du côté de sa région d'origine notamment aux côtés de Mudweiser ou Tagada Jones. A l'été, le combo entre en studio pour coucher 6 titres, qui deviennent Cows and whisky, premier EP des Jumping Jack paru quelques semaines plus tard.

Jumping Jack / Chronique LP > Truck and bones

Jumping Jack - Truck and bones Paru de manière un peu trop confidentielle à l'automne 2011 par un label dont on ne citera pas le nom ici mais qui n'avait pas l'air trop motivé par l'idée de bosser la comm° du groupe, Truck and bones, premier abum long-format des Jumping Jack, déjà bien remarqués il y a un peu plus deux ans avec un EP plutôt burné (Cows and whisky), débarque enfin dans nos pages à l'occasion de sa "réédition" par l'intermédiaire du label Klonosphere et de son deal de distribution avec Season of Mist. Et l'on ne va certainement pas s'en plaindre parce que dès le premier titre "She made no resist" (qui n'est apparemment pas un "hommage" déguisé à un certain homme politique français de gauche, ex-patron d'une puissante institution mondiale), les JJ tapent dans le mille.

Les guitares crachent le bon vieux hardrock des familles qui balance du groove stoner bien rocailleux par wagonnets et le feeling est déjà imparable. Pas réellement innovant ça non, mais clairement fun (puis bon, ce n'est pas maintenant qu'on va changer toute une recette qui a fait ses preuves depuis 30 ans hein...), Jumping Jack envoie du cool et facture des titres solidement burinés au rock surpuissant et primal ("Wet desert", sérieux ils font exprès là ?). Des attaques monstrueuses ("Crystal tree"), un bon gros riffing taille patron et des mélodies savoureusement old-school avec néanmoins parfois un petit zeste d'originalité pas malvenue ("Fucking holidays"), fatalement on valide. Malgré tout, on regrettera parfois une légère absence de prise de risques, le groupe se contentant parfois de faire un peu trop facilement ce qu'il sait faire par ailleurs excellemment, quitte à ne plus trop se sortir de la masse et à proposer quelque chose d'un poil convenu ("Churches flames" ou "Taxidermic sensation").

Là était l'écueil de l'album, à savoir proposer onze titres qui ne fassent pas que sillonner des territoires rock'n'roll déjà labourés par des milliers des prédécesseurs sans proposer quelque chose d'un peu neuf. Et si le groupe s'y essaie en quelques rares occasions, il reste encore un peu poli avec ses aînés, semblant hésiter à les bousculer pour prendre leur place sur le trône ("Blackjack", "Siren's blast") avant de quand même se lâcher un peu plus sur la fin de l'album et notamment avec un "Drunk peanut" ou un "Neverth" qui avoinent sec en plus de faire montre d'une personnalité musicale un poil plus affirmée. Bref, les mecs ont le savoir-faire et une idée de ce qu'ils doivent faire pour cartonner la scène rock hexagonale, on attend le suivant ?

Jumping Jack / Chronique EP > Cows and whisky

Jumping Jack - Cows and whisky Alors j'annonce : gros riff bien stoner qui déboise, mélodie rocailleuse et grosse puissance de feu qui déchire les tympans. 70cl = 100% Vol. Distillé à froid, Jumping Jack n'a pas le temps de boucler premier titre de son Cows and whisky que déjà les enceintes commencent à fumer. Forcément avec un titre pareil, ça aurait un peu (d)étonné que ça cause gotho-blacko dépressif mais bon... Non, au lieu de ça, le (power) trio Nantais nous propulse un "Blues reject" dans les tuyaux et autant dire que ça déracine un arbre à 300 mètres de distance. Car Jumping Jack, c'est du pur southern-rock sévèrement burné, du stoner bulldozer à ranger entre Down, Loading Data et Mudweiser qui fait du bien par où ça passe. On s'en enfile un petit deuxième et voici qu'"Angel's motel" déboule pour un tête à tête viril dont l'issue dépendra certainement du tour de biceps de chacun des protagonistes. Le troisième titre finira de nous achever. Ça envoie du riff à l'arbalète, de la rythmique bien velue qui tamponne à tout va et surtout, ça crame les amplis par les deux bouts. Avec leur Cows and whisky, les Nantais nous butinent massivement les tympans, à coups de gros riffs taille patron, façon Big mac triple cheese King Size. Gorgée de testostérone, rincée par une bassine entière d'huile de moteur, la musique des Jumping Jack gagne en puissance au fil des titres et "Blow" permet ainsi au trio d'en mettre plein les enceintes. A ce niveau de performance, ça relève du casus belli et les gaziers peuvent quasiment se faire "endorser" par Jack Daniel's, surtout qu'ils ne se cachent pas et, droits dans leurs bottes, appuient à fond sur l'accélérateur pour maraver l'auditeur encore et encore. Comme sur "Dark beginning" où, après une intro toute en légèreté acoustique, ils font parler la puissance des guitares (ce final de furieux quand même.) sans pour autant négliger l'aspect mélodique de leur musique. Un pti' dernier pour la route avec l'éponyme "Cows and whisky" et le groupe peut s'en aller tailler la route 66 jusqu'au prochain arrêt. Jumping Jack ? C'est gras, c'est lourd donc c'est bien.