Depuis Shady hollow circus, Julien Pras n'a pas renié son amour pour Elliot Smith et continue de délivrer des titres pop/folk minimalistes dans des formats courts avec une tonalité un peu moins grave qui donne beaucoup de légèreté. Une voix aussi douce que la guitare, des mélodies suaves, voilà les seuls ingrédients nécessaires au Bordelais pour nous ravir. Il ajoute de temps en temps quelques échantillons discrets pour donner de la vie ("My loyal partner"), quelques notes de piano (comme sur "The great devise") et a demandé à Helen Ferguson de dédoubler son texte pour lui donner encore davantage de profondeur ("Horses in disguise" par exemple). Idées pures, jeu de guitare délicat, Julien n'est pas le seul à exercer dans ce domaine mais sa voix, particulière, singularise le projet et lui confère un intérêt indéniable.
Avec Wintershed, l'ex-Pull/bientôt reformé Calc/toujours Mars Red Sky offre de quoi se réchauffer pour l'hiver qui arrive, il donne envie de mettre un peu de musique (la sienne ira très bien mais ça marche aussi avec Sufjan Stevens, Wilco ou d'autres) se blottir sous la couette, de prendre un bouquin et de se laisser emporter ailleurs.
Publié dans le Mag #30